31/05/2007

Rachat des sites communautaires par les groupes média


Vidéo à la demande ... 500 millions d'E horizon 2012


15/25 ans - technophiles sans complexe

La nouvelle génération est née avec les nouvelles technologies - le Web est juste une évidence. Leur consommation simultanée de medias traditionnels et collaboratifs fait exploser les structures et évoluer les définitions. Tout se mélange désormais, les marques deviennent des medias, les medias deviennent des marques, l'internet devient mobile, la TV devient internet... Les 15-25 s'y retrouvent : ils sont à la fois la star, le journaliste, le media et même le produit.

Les mondes que nous considérons comme virtuels sont totalement imbriqués dans la vie réelle des jeunes. "Ils ne vivent pas une «Second Life» sur internet, ils y vivent juste une extension de leur vie réelle, qui fait partie intégrante de ce qu'ils sont. Il n'y a plus de frontières, plus de limites" expliquent Benoît Hery et Monique Wahlen, respectivement vice-président et directrice du planning stratégique de G2.

L'étude réalisée par G2 Paris fait le point sur l'ensemble de ces questionnements et donne des pistes de réflexions, enrichies par des cas concrets de marques ou de medias ayant entamé cette révolution.

Sur news letter d'Influencia - http://www.influencia.net/article.aspx?id=22374 - 31.05.07

via http://www.g2paris.com/main.php

Définition Buzz Marketing

Il se tient dans le monde une réunion Tupperware toutes les deux secondes et demie. Pas trop "up to date" mais l’exemple reste édifiant sur la capacité d’une marque à s’installer auprès des consommateurs en dehors de toute action publicitaire. Parle-t-on vraiment de la capacité de la marque ou de celle de centaines, de milliers de personnes à user du bouche à oreille. Depuis Tupperware, d’autres marques ont surfé sur ce fantastique vecteur : Google, BlackBerry, la boisson Red Bull, Hotmail … Et les méthodes se sont rodées, ont muté vers d’autres cibles et d’autres techniques. « The Blair Witch Project », film à tout petit budget – 65 000 dollars – qui devient l’un des plus grand succès de l’année 1999 grâce à la diffusion sur Internet de courtes vidéos dénoncant la disparition de jeunes, quelque part dans une forêt. Résultat : 140 millions de dollars de recettes.
On n’a pas fini de raconter cette histoire … pas terminé non plus de décrypter les ingrédients de son succès …

Le buzz est souvent présenté dans la panoplie des nouveaux outils du marketing au même titre que le marketing tribal, le marketing sensoriel, le street marketing … Il repose pourtant, comme son nom l’indique, sur un phénomène anciens et des plus connus : le bouche à oreille.
Sa conceptualisation a été originellement élaboré par William H. Whyte dans un article du magazine « Fortune » en 1954. Il y présentait l’idée que la possession et l’utilisation de nouveaux produits, plus particulièrement les téléviseurs ou les climatiseurs, étaient le reflet des modes de communication sociale entre proches. Les personnes discutant des produits avaient, selon lui, une tendance forte à développer des comportements d’achat et d’utilisation identiques.

La déclinaison marketing du concept consiste à vouloir produire un maximum d’échanges entre consommateurs autour d'un produit ou d'une offre. A priori, il n'utilise pas un média spécifique et peut se décliner sur tous les canaux de communication. Cependant, son développement est lié à celui des nouvelles technologies qui ont favorisé des modes de diffusion permettant la propagation démultipliée des messages.

Le principe est simple. On considère le consommateur comme le principal vecteur de la communication en créant un message qui tient plus de la rumeur que du format publicitaire. La propagation de l’information est alors proche de la transmission microbienne – la marque inocule l’information à un premier groupe de consommateurs qui se charge ensuite de le diffuser auprès d’un nouveau groupe – à priori plus nombreux etc.

La diffusion obtenue est volontairement anarchique puisque programmée pour échapper à ses auteurs. La démarche décentre le schéma classique qui consiste à mettre la marque en valeur dans le formatage d’un message claire et lisse. Ici, le consommateur s’approprie la transcription du message et peut, de ce fait, le transformer voir le déformer.

Une ligne de crête qui rend l’exercice périlleux mais tentant au moment où la publicité semble arriver à un point de rupture. Plusieurs études concordent pour énoncer le problème d’un consommateur saturé de publicité. Selon la troisième édition de l’étude « Publicité et Société » Ipsos/Australie, novembre 2006, 75 % des français estiment que la publicité est envahissante, 50 % la juge dangereuse, 64 % la juge juste banal.

Le Web 1.0 avait déjà généré l’apparition de pratiques concentrée sur une nouvelle typologie de consommateurs : les « prosumers » . Une catégorie prête à assumer pleinement sa capacité à générer du “buzz”.

L’exemple le plus abouti nous vient des Etats-Unis avec la constitution du réseau de l’agence Bzzagent qui industrialise littéralement le processus du bouche à oreille. Créée en 2001, par le biais d’un site portail, elle recrute des "brand evangelists". Mus par le plaisir d’être les premiers à tester un produit innovant et la satisfaction de donner leur avis, ils s’engagent à propager la bonne parole auprès de leur entourage. Les membres, plus de 250 000 à ce jour, ne reçoivent aucune rémunération directe, uniquement un système de points qu’ils peuvent échanger contre des prix plus "cools". L’ensemble repose sur des mécanismes parfaitement rodés et élaborés avec d'éminents professeurs de la Harvard Business School et de la Wharton. Chaque étape est orchestrée avec soin bien qu’animée sur un registre de convivialité et d’échanges interactifs.

Première phase : le recrutement du buzzer.
Profil démographique, niveau social, revenus, centres d'intérêt, réseau social sont décortiqués avant que le postulant n'intègre la base de données. Les profils peuvent ainsi être affinés selon les objectifs des campagnes.

Deuxième phase : la formation.
Le volontaire reçoit un guide de formation, un « buzz kit », qui lui livre certaines astuces pour créer et transmettre le buzz : comment placer le produit dans une conversation entre amis, comment rédiger un e-mail à des gens influents …
Des données plus factuelles traitent de l'opération en cours : positionnement et caractéristiques de la marque, du produit, coût et mode d'utilisation... Certes, rien n’est imposé, mais ces informations construisent l’argumentaire du buzzer. "Nos agents n'ont pas de texte pré formaté, ni de message marketing précis à délivrer. Ils sont absolument libres de dire ce qu'ils veulent" déclare le dirigeant et fondateur Dave Balter.

Troisième phase : l'encadrement.
Les agents sont coachés et motivés par des managers qui leur prodiguent conseils, encouragements et leur délivrent un feed-back régulier sur l’ensemble de la campagne.

Quatrième phase : le reporting.
A chaque fois qu'un agent entreprend une action, il est tenu de remplir un rapport en décrivant la nature du buzz et son efficacité. Ces rapports sont transmis via Internet sur la plate-forme logicielle aux managers. Au terme de l'opération, le logiciel traite l’ensemble de ces données pour dresser le bilan complet de la campagne.

Dernière phase : la récompense.
Si les buzzers gardent les produits qu'ils testent, c'est sur la qualité et la richesse des rapports d'activité qu'ils sont récompensés via un système de points. Ces points seront ensuite échangeables contre des cadeaux.

Estee Lauder, les jeans Lee, Ralph Lauren, Kellogg's, Monster... font partie des clients de Bzz Agent. Ces marques parviennent à réunir par ce biais des informations précieuses sur la perception de leurs produits, leur notoriété et réunissent les critiques et réserves éventuelles permettant de rectifier leur stratégie.

Une formalisation très à l'américaine ... certes :-)

Cependant, la génération 2.0 porte déjà en germe de nouvelles pratiques. Par le biais des blogs, les firmes se voient invitées au renouvellement des pratiques du bouche à oreille.

30/05/2007

Vive le foot ...


050.le.gars.de.boston
Vidéo envoyée par cattias

L'homme dans son milieu naturel


Tete a claque le camping
Vidéo envoyée par minisquale

60 millions d'avatars en 2011 ...


29/05/2007

Les petites annonces immo. V2


Nicolas
Vidéo envoyée par patamiel


Toujours le même pour La Chose

Patrons blogueurs

Certains patrons se sont lancessentiellement és dans l’aventure du blog - en leur nom propre. Ils restent extrêmement rares et se recrutent dans les entreprises de petites ou moyennes taille de la nouvelle économie.

Michel de Guilhermier , patron et fondateur de Photoways pratique le blog depuis plus de deux ans. Il expose ses photos de vacances aussi bien que ses visions politiques et donne également des analyses sur l’évolution de son secteur d’activité. Consommateur de temps, l’entretien d’un blog s’avère être un moyen efficace de faire émarger sa marque et de générer des contact fructueux. «Ça me sert de carnets de notes» déclare Michel de Guilhermier à Libération et cela lui permet de tenir à jour sa «veille technologique». C'est une astreinte d’une à deux heures par jour, mais elle est devenue une constituante de son activité professionnelle.

Pascal Mercier, cofondateur d'Aelios Finance, spécialisé dans la levée de fonds des entreprises du Net, le revendique également. Ancien trader, il a ouvert son blog dès 2003 avant de créer son entreprise. Il a recruté ses premiers clients tout naturellement parmi ses lecteurs et c'est encore le cas aujourd'hui.

«Et si on arrive à devenir une référence dans tel ou tel domaine, c'est gagné » explique Jérôme Bazin créateur d'Ilyades.com. Il prétend, lui aussi, avoir capté un certain nombre de ses clients par le biais de ses relations noués sur le Net. «Ça remplace un budget de prospection. Quand il vient vers vous, le client vous connaît. Et réciproquement. Cela crée un autre climat de confiance».

Jérémie Berrebi a lancé son blog en même temps que sa société ­ Zlio.com, plate-forme d'affiliation de particulier à particulier : «Je voulais constituer un groupe de gens avec lesquels réfléchir afin d’en tirer des idées, des retours d'expérience. C'est du brainstorming hors les murs de l'entreprise". Tous le diront, à l'instar d'Hubert Michaux qui vient d'intégrer Netvibes : «Cela permet de pousser la réflexion plus loin. Vous lancez une problématique, quelle qu'elle soit. Il y aura toujours quelqu'un pour répondre.»

Michel Edouard Leclerc est le premier des grands patrons a s’être lancé dans l’aventure du blog. Sur «De quoi je me mel », il confie ses passions pour la musique, la bande dessinée et la Bretagne, ses visions sur les marchés de la grande distribution. Mais il y livre aussi des exercices de communication et de gestion de crise. En octobre 2005, des consommateurs de viande hachée, vendue chez Leclerc, ont été victimes d'une grave intoxication (18 personnes dont beaucoup de jeunes enfants). Michel Edouard Leclerc a détaillé sur son blog la chronologie de l'affaire qui a fait l'ouverture des journaux TV et toutes les mesures prises pour gérer la situation. A voir.

"Nos efforts se concentrent sur la communication interactive" par le CEO Meinardo de Nardis Aegis Media

Interview du CEO du groupe Aegis Media, Meinardo de Nardis, dans le journal du Net - 29.05.07

Quels sont vos objectifs pour le reste de l'année 2007 ?

Comme je l'ai dit, poursuivre notre stratégie de croissance et de spécialisation. Nous souhaitons également innover dans la mesure et le mediaplanning sur Internet (...). Un autre secteur sur lequel nous souhaitons nous renforcer est la communication extérieure. Je ne parle pas de l'affichage, mais du street marketing, et de toutes les formes de communication événementielle qui peuvent renforcer la relation avec le consommateur. S'il existait un moyen de mesurer ce marché au niveau mondial, nous posséderions probablement 2 ou 3 % de parts de marché.

A quelles révolutions peut-on s'attendre dans les médias offline ?

Tout d'abord, dans trois ou quatre ans, plus personne ne fera la distinction entre les agences interactives, les agences CRM, etc., et les autres. L'Internet sera tellement installé qu'il sera naturel que tout le monde l'utilise dans sa communication. De même, je ne suis pas certain que la distinction entre médias traditionnels et médias interactifs sera encore pertinente. Quelle différence y aura-t-il, si tout est interactif ? Nous, les professionnels, ferons la distinction mais le consommateur ne verra plus la différence. Enfin, on ne peut plus séparer la création de la technologie. Tout est d'ores et déjà imbriqué. Cela va donner naissance à une nouvelle race d'agences.



http://www.journaldunet.com/ebusiness/publicite/interview/070529-aegismedia-denardis.shtml

Pub : Internet explose

Avec un total de 8 milliards de dépenses publicitaires réalisées sur Internet pour l'ensemble de l'Europe en 2006 (1,1 milliards pour la France seule), la publicité en ligne sur le Web explose et pourrait d'ici 2 ou 3 ans supplanter l'affichage traditionnel.

Ces chiffres représentent deux fois ceux de 2005 et pourraient atteindre 76 milliards en 2007 (17 milliards pour la France).

Ce secteur est devenu d'une importance stratégique telle qu'une course de vitesse s'est engagée entre les géants mondiaux de l'Internet et de la publicité pour racheter les meilleures agences de publicité en ligne (Microsoft rachat de aQuantive, Google rachat de DoubleClick, Yahoo rachat de Right Media).

Dans NL de Tarif Media - 29.05.2007

28/05/2007

Blog de marque

Pour une marque, créer son blog est l'opportunité de se mettre en scène, d’aller au-devant de ses clients, de manière directe, sans avoir à passer ni par un média traditionnel, ni par un réseaux de revendeurs, ni même par une force de vente. Pour les services marketing, c'est la possibilité d’être en prise avec le consommateur. En effet, si les sites Internet sont le plus souvent de la communication corporate, le blog est de l’ordre de la relation client.

Peu d’entreprises se sont lancées et une étude démontre que les USA ne sont pas plus en avancés sur ce point : 62% des patrons américains interrogés doutent de la crédibilité des blogs comme outil de communication, 74% n'en voient pas l'utilité dans le cadre de la construction d'une marque et 70% n'imaginent pas générer de vente ou développer leurs canaux de distribution grâce à ce média (1).

De faite, l’exercice n’est pas sans risque.

En décembre 2006, Sony a lancé un site très finement baptisé « all i want for christmas is a PSP ». Un amateur de hip hop, Charli, y déversait ses considérations enthousiastes sur la console de jeux dans un langage imitant celui des adolescents branchés. Démasquée en quelques semaines, la firme a dû présenter ses excuses. Wall Mart a connu les mêmes déboires. En octobre 2006, Laura et Jim un couple d’américains moyens, relataient leur traversé des Etats–Unis en voiture. A chaque étape, ils avaient pris l’habitude de se garer sur les parkings des hypermarchés Wall mart. Ils racontaient au passage leur rencontre avec des salariés du groupe qui déclaraient unanimement adorer leur employeur. Leur voyage était sponsorisé par WM ce qui n’était mentionné nul part. En France, Vichy a été le premier a lancé un "flog", obtenant la même levée de blogosphère immédiatement relayée par les médias traditionnels.

La création d’un blog de marque a déjà établi ses premières règles. Si la blogosphère ne semble pas avoir d’a priori négatif vis-à-vis des marques, si les blogueurs se montrent même assez ouverts à faire de leur espace un espace marchand … ils tolèrent mal qu’on déroge à une certaine forme de transparence. Entrer dans le monde des blogs, c’est donc d’abord accepter d’entrer dans un rapport d’égal à égal. La marque ici ne doit pas triompher et servir un discours pré formaté. Le principe de vérité doit être respecté : pas de mensonge, on n’avance pas masqué. Sur la blogosphère, l’internaute accepte de se dévoiler davantage. En retour, il semble attendre de la marque qu’elle joue sur le même registre. Il est d’ailleurs étonnant de décrypter la manière dont l’épisode Vichy a finalement était conclu. La marque a mis en avant une chef de produit, Delphine, qui a présenté des excuses timides, expliquant qu’elle débutait sur Internet. En quelques jours, les réactions des blogueurs allaient toutes dans le même sens, disant qu’ils acceptaient les excuses sur un ton à la fois bon enfant et paternaliste. Il faut donc apprendre à se conformer, ici comme ailleurs, au ton général. S’approprier le langage sans toutefois le singer. Une régle somme toute assez classique en matière de relation et de communication.

L’expérience de Celio est de ce faite intéressante. La marque a ouvert en août 2005, en parallèle à son site Internet, un blog intitulé « vous les hommes » . L’objectif est multiple : intensifier la relation de proximité de la marque avec ses clients, favoriser l’appropriation grâce à une approche « affective, émotionnelle et chaleureuse ». Il s’agit de fédérer une communauté en traitant de manière ludique les questions de mode. Les internautes sont invités à poser des questions sur la façon de marier les couleurs, de créer leur propre style en tenant compte de leur morphologie, de leur style de vie, de leur âge. La marque n’apparaît pas systématiquement dans tous les billets édités mais les produits sont cités et les commentaires librement publiés. Les principaux résultats de cette opération sont dans les retombés médiatiques qu’elle a généré. Après quelques semaines de lancement, 18 articles en presse écrite (Figaro Economie, Le Parisien, le Journal du Textile, Stratégies, CBNews …), trois articles dans la presse en ligne, une dizaine de chroniques dans les blogs influents. Par ailleurs, le blog permet aux collaborateurs de Celio d’avoir un retour direct des clients sur les produits et devient pour les professionnels une sorte de baromètre du prêt à porter masculin. Le blog s’inscrit aussi dans une dynamique globale de la marque qui développe également des actions de proximité en magasins (mannequins vivant pour permettre aux acheteuses d’évaluer le port des vêtements choisis).

Johnson & Johnson a décidé de tenter une expérience sur ce support en créant un skyblog « visibly pretty » où chacun est invité à poster une vidéo de conseil de beauté : 2 000 vidéos ont été envoyées, plus de 350 millions de pages vues et l’expérience va être déclinée à l’étranger.

Expedia a lancé son blog dès 2005 souhaitant ainsi emboîter le pas au phénomène alors naissant des blogs de voyages. « Il y a une vraie logique à promouvoir le phénomène blog. Que font les internautes qui créent des blogs autour du voyage ? Ils inventent, chacun à leur façon, des espaces entièrement sur mesure pour parler de leurs voyages. » Marc Ruff, président d’Expedia . L’organisation d’un concours permettant au gagnant de remporter des chèques voyage a permis au blog de s’installer et Expedia reste encore aujourd’hui l’une des marques les mieux investie dans la blogosphère.

La marque devient donc partenaire, complice, intime. C’est un changement assez radical de posture qui invite à créer sur mesure des formes nouvelles d’échanges.



(1) The Makovsky 2006 State of Corporate Blogging Survey

21:50 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flog, blog de marque

Le blog espace pub

La valorisation des blogs comme espace publicitaire s’est installée naturellement comme potentielle source de revenus pour les plates-formes. Les blogs sont devenus des espaces marchands et tous les formats classiques de la publicité Internet y sont ouverts.
Certaines plates-formes proposent d’emblé la commercialisation des emplacements publicitaires sur leurs pages d’accueil et leurs interfaces de gestion utilisées par les auteurs. Les publicités peuvent éventuellement être intégrées dans les blogs eux-mêmes et être inclus dans les fils d’informations envoyés (RSS). La monétisation des blogs est aussi ouverte aux liens commerciaux.
En terme d’audience, on a vu que peu de blogs peuvent constituer un support publicitaire autonome à intégrer dans un plan média. Dans ce cas, le modèle est très proche de celui d’un site de presse spécialisé, la thématique du blog permettant de cibler à priori l’audience. Des offres thématisées par centre d’intérêt commencent à se mettre en place permettant d’offrir une fréquentation plus importante. Des régies se sont créées autours de cette offre particulière (Influence, W2 …) et les régies interactives commencent à démarcher les blogs les plus influents.

De toute évidence, Skyblog reste l’exemple le plus performant. Leur audience capte, sur la tranche des 12-25 ans, un internaute sur deux, 17 600 skyblogs sont encore créés chaque jour et près d’1,2 millions commentaires sont déposés chaque jour. Leur CPM oscille selon les formats et l’emplacement entre 59 et 122 euros et des forfaits journée sont proposés entre 220 000 et 240 000 E. Ces tarifs les placent parmi les plus chers du marché de la publicité en ligne.

lLes blogs ont dors et déjà une place à revendiquer dans les plans média mais leur pertinence se concentre sur une cible aux particularités très fortes. La population touchée via les blogs est constituée de jeunes, très familiers des nouvelles technologies et ouverts aux échanges que les applications Web 2.0 permettent.

En dehors du cas très particulier de Skyblog, on retrouve ces spécificités dans l’Enquête menée par la régie Influence présentant le profil de l’audience globale des sites qu’elle commercialise. Le cœur de cible reste essentiellement jeune - 15-34 ans - avec une très forte sur représentation des étudiants (40%).

Par ailleurs, il s’agit d’une population particulièrement consommatrice en appareils numériques : 66% possèdent un lecteur MP3, 77% un appareil photo numérique, 29% un caméscope numérique, un peu moins de 90% ont une console de jeux vidéo et 70% envisagent d’acheter une console de jeux vidéo nouvelle génération.

Habitués d’Internet, 30% sont présents sur le net depuis plus de 7 ans et sont friands des applications Web 2.0 : 17.7% sont abonnés à des flux RSS. 64% consultent régulièrement des blogs.

Leur comportement d’achat se distingue par leur habitude du e.commerce : 76% achètent régulièrement en ligne et 13% d’entre eux dépensent plus de 100 € par mois on line. Les produits les plus achetés sur Internet étant des produits informatiques.

D’autres études le soulignent, les blogueurs sont très actifs en matière d’échanges d’expériences et parmi elles leurs expériences d’achat et service : dans ce domaine, 95% font part à leurs proches de leurs expériences positives et 90% de leurs expériences négatives. 75% ont déjà posté un commentaire sur un blog et 26% possèdent eux-mêmes un blog. Les blogs les plus souvent possédés sont de type personnel et intimiste. 21% d’entre eux réussissent à attirer plus de 500 visiteurs par mois sur leur blog.

Communiquer sur les blogs, c’est donc toucher une cible spécifique et qualifiée, apte à relayer une nouveauté et à générer de l’échange autours d’elle.

Par ailleurs, la communication via les blogs peut être déclinée sous une forme différente de celle pratiquée sur les autres médias, sites Internet inclus. En effet, la communauté des blogueurs se montre particulièrement friande de formes nouvelles de communications. Un autre ton, plus décalé, techniquement moins abouti mais plus libre qui tient plus de la vidéo amateur que des spots léchés des formats télévisuels. Avec l’explosion de YouTube et autre DalyMotion, la tendance se renforce encore et certaines marques les intégrent désormais dans leur plan média.

Déjà, des marques mettent en place des concours pour générer la créativité des internautes. Aux Etats Unis, Coca Cola invite aux blogueurs les plus influents à poster leur vidéo vœux 2007 sur un mini site créé pour l’occasion. En Espagne, Pepsi lance "Pepsi Light Art" et propose aux internautes de dessiner la prochaine cannette de Pepsi light .

21:35 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : publicité

23/05/2007

Ce qui change quand les marques deviennent médias ...

Quand les marques deviennent médias
Les Echos - 10/05/07

"Engagées dans la production de leur propre contenu éditorial, les marques remettent indirectement en cause le « business model » des agences.

Pour son nouveau rasoir à trois lames, Bic a fait le choix de consacrer l'intégralité de son effort de communication média à Internet tout en misant sur 200 blogueurs influents.

Publicis reprenant la structure de communication interactive Digitas pour 1,3 milliard de dollars, TBWA mariant sa filiale de pub BDDP & Fils à l'agence éditoriale Textuel pour créer BDDP Unlimited, afin de mettre à la disposition des annonceurs du contenu « on » et « off line »... Des innovations-gadgets ? Disons plutôt l'une des manifestations de la révolution souterraine que les marques de grande consommation effectuent sans tapage, mais de façon radicale depuis deux ans, en posant les fondations de leurs propres médias : sites, magazines, systèmes de communication mobile, voire chaînes de télévision... Tantôt en étant associées aux agences, tantôt en marchant, sans état d'âme, sur leurs brisées, elles n'ont pas hésité à bousculer le classique ordonnancement des médias et des recettes publicitaires. Avec, en filigrane bien sûr, la question du devenir du « business model » de ces agences.

Sous-ensemble culturel
Petit à petit, les contours du nouveau paysage commencent à transparaître. On a vu ainsi Dior, Mercedes, Jean-Paul Gaultier, Lancôme, L'Oréal Paris, Lacoste... investir Second Life en « éditorialisant » savamment leur présence. Avec un objectif en ligne de mire : mettre en exergue une différence et une valeur ajoutée. Témoin de cette évolution, Bouygues Telecom, avec la création de son blog Giik.com, ou encore Coca-Cola. Après avoir déjà tâté du blog avec « Entre dans le jeu », le soft-drink a effectué un appel à candidatures visant à imaginer les formes que pourrait prendre son intégration dans l'univers de Second Life. Ce programme aboutira, fin septembre, par la sélection du meilleur projet et sa concrétisation. De façon identique et sur le même Second Life, la marque Philips a créé un laboratoire virtuel de design.

« Le temps est révolu où l'entreprise n'avait affaire aux médias qu'au sens marketing du terme, analyse de son côté Jean-Marie Dru, président de TBWA Worldwide, dans son dernier livre, « La Publicité autrement » (*). Aujourd'hui, la marque va plus loin, elle ne se contente plus de promettre la simple satisfaction des besoins existants. Elle produit tout un sous-ensemble culturel. Il devient dès lors légitime de porter sur elle le même regard critique que sur un organe de presse. » A qui la faute ? « Aux nouvelles technologies qui leur permettent d'entrer directement en relation avec leurs publics », répond du tac au tac Jean-Marie Dru. Avec, aux manettes, un grand « facilitateur » : l'Internet haut débit qui leur a offert la possibilité de transformer leur site Internet en Web TV. « Il aura fallu peu de temps aux marques pour saisir avec quelle facilité il devenait possible, avec les nouvelles technologies, de produire du contenu et de diffuser de l'information de manière immédiate et peu coûteuse, aujourd'hui sur le Web, demain sur le mobile », ajoute Georges Lewi, spécialiste des marques et directeur du BEC Institute. Les deux médias étant amenés à fonctionner de pair demain. « Nous sommes convaincus qu'il existe des synergies à trouver entre les deux, la génération des 12-30 ans consommant simultanément Web et mobile, déclarait Frédéric Boudet, responsable communication et Boutique Département Internet de Bouygues Telecom, lors de la table ronde organisée le 26 avril par MSN sur « l'e-publicité nouvelle génération ». Une manière implicite de faire référence à toutes les collaborations potentielles entre TF1 et l'opérateur de télécoms.

« Notre blog Giiks.com s'adresse aux fans de technologies et de nouveaux médias, poursuivait-il. Mais ce faisant, d'un travail de publicitaires nous sommes passés à celui de journalistes : plus de 350 liens pointent vers Giiks.com, parfois attirés par des informations que nous publions avant d'autres. » Il ne faisait ainsi que souligner l'irruption d'une autre révolution, autrement plus dérangeante : tout le monde - ou presque - est aujourd'hui en mesure de revendiquer le statut de média. Et le spectre s'élargit désormais des marques au consommateur, devenu un « mini-média » à lui tout seul grâce à sa possibilité de produire du contenu éditorial, en passant par les FAI. « Autrefois, «Le Monde» avait pour concurrents «Le Parisien» et «Libération» », intervient Thierry Maillet, expert, auteur de « Génération participation ». « Désormais, il se trouve face à Google et Yahoo! » Voire MSN, « positionné à présent dans la logique de construction d'un véritable média, souligne Alexandre Michelin, directeur éditorial et des contenus de MSN.fr, qui énonce les récentes initiatives du premier portail français : la mise sur orbite, avec MSN News, de MSN Présidentielles, visité par 2.680.000 utilisateurs en mars et 3.458.000 en avril, la création, en mars, du blog du chanteur Christophe Willem, vainqueur, l'an dernier, de « La nouvelle star » sur M6, le partenariat établi avec la République des Blogueurs...

Garantir de l'audience
Reste toutefois « la » grande question qui se pose déjà à tous les grands médias : comment les agences de communication, traditionnellement productrices de contenu pour les marques, parviendront-elles à gérer ce virage ? Nicolas Bordas, président du groupe TBWA-France, s'affiche optimiste : « Selon moi, ce besoin qu'ont les marques d'éditorialiser du contenu n'a rien de nouveau, en particulier pour les marques de luxe, productrices de valeur immatérielle. L'innovation, c'est que Internet accélère le phénomène en offrant des moyens inédits. Or, les entreprises ne peuvent négocier cette mutation qu'en s'appuyant sur des compétences et des structures de communication maîtrisant déjà la culture de la marque et connaissant parfaitement son code génétique. Je n'ai donc aucune inquiétude pour les agences, dont c'est le métier. »

Mais le son de cloche est sensiblement différent chez Euro RSCG C&O (Havas) ; dont le président, Laurent Habib, observe une double fragilisation des médias et des agences classiques : « Les médias sont triplement menacés par l'explosion d'Internet, le «multitasking» (consulter plusieurs médias à la fois, NDLR) et le fait que les individus se dirigent de plus en plus vers des médias tels que YouTube ou Dailymotion, c'est-à-dire vers des contenus qu'ils fabriquent eux-mêmes. On n'a donc plus affaire à 100, voire à 1.000 médias, mais à une infinité de médias se concurrençant les uns et les autres et faisant courir un véritable risque aux agences. »

Or, point de salut, selon lui, pour ces dernières, si elles ne parviennent pas à mettre en place un nouveau modèle économique : « La mutation qui s'amorce est équivalente au passage de l'argentique au numérique pour Kodak, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une mutation d'une importance totale, impossible à réussir si l'on se contente de «bidouiller» des filiales ou des départements nouveaux. » C'est donc l'ensemble du processus qu'il s'agit de revoir, en sachant passer de l'ancien modèle - la prestation traditionnelle de conseil - à un nouveau, consistant à maîtriser non seulement la scénarisation d'une idée et la production d'un contenu mais aussi à garantir une audience globale. « Ce qui nous amène en définitive à développer une approche d'intégration totale et une réflexion très connexe de la culture médias », conclut-il."

VÉRONIQUE RICHEBOIS

14:00 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marques, médias

Coca blogue avec les Antillais ...

Sur DomActu - le quotidien en ligne des DOM
http://www.domactu.com/
Publié le 9 mai


"Coca-Cola lance un grand concours de création interactif sur les Antilles Guyane, et créé le Blog Cocavibe.com à cette occasion.
Le principe sera d’exprimer son « coté créatif » en réalisant sa propre campagne Coca-Cola. Ce concours est réservé uniquement aux résidents des Antilles Guyane, jusqu’au 25 juin.

Par le biais de ce concours, la campagne va devenir participative et interactive sur le web, ce qui est une véritable première en matière de communication dans nos départements.
Les consommateurs recherchant de plus en plus d'interactivité avec les marques qui les entourent; le principe de la création d'un Blog participatif : cocavibe.com, a été retenu par le service marketing de la marque et son agence conseil PUBLICARA. Le concours va vivre avec les internautes : Ces derniers pourront en effet sur le Blog, donner leur avis sur les créations et voter pour les faire progresser dans le classement. Les huit premières créations seront retenues le 25 juin. Les lots à gagner sont : des WI , des Ipods et des cartes I tunes.

Ce concours est ouvert à tout public résident aux Antilles Guyane. Comment participer ?
- En téléchargeant dès à présent le modèle de création officiel sur le site www.cocavibe.com.
- Puis en envoyant sa ou ses créations avant le 25 juin 2007 :
Soit sur le site www.cocavibe.com
Ou par courrier à l'adresse suivante :
Grand concours de création " Prends la vie côté Coca-Cola ",
Publicara, Immeuble La Frégate, Zone de Manhity -
97 232 Le Lamentin, Martinique

A partir du 14 mai, le Blog Cocavibe.com sera ouvert aux votes et commentaires des internautes et ce jusqu'au 25 juin date de clôture du concours."

Des blogs pour la promotion du livre ...

Dans "La Monde des Livres" - paru le 10.05.07

"Les premiers albums seront en vente le 15 mai. Regards croisés, de Gilles Aris et Thomas Cadène, Missing, de Will Argunas, Elle(s), de Bastien Vivès... inaugurent le nouveau label de bandes dessinées KSTR (prononcer Kaster) lancé par les éditions Casterman, qui s'appuie sur un soutien éditorial d'Internet.

Didier Borg, son responsable, a d'abord créé un site (www.kstrbd.com) un an avant la sortie des titres. "J'ai utilisé Internet pour bâtir l'identité de KSTR, explique-t-il. Une communauté s'élabore, qui rassemble des auteurs et des lecteurs ayant les mêmes goûts, musicaux, cinématographiques ou comportementaux." Dans le cas présent, KSTR compte attirer le public des 15-25 ans. Pour apporter une touche personnelle à ce nouveau label, un format atypique, 17×25 cm, à mi-chemin entre la BD franco-belge et le manga, a été retenu. Presque tous les nouveaux auteurs ont été découverts sur la Toile.

Que ce soit par l'entremise de blogs ou de sites consacrés à un auteur, à un titre ou à une collection, Internet devient d'un usage de plus en plus répandu. Ainsi, en amont du lancement de son livre Papillon des étoiles, paru à l'automne 2006 chez Albin Michel, Bernard Werber avait sélectionné 35 "blogueurs influenceurs" qui avaient pour rôle de faire connaître le site créé avec le titre de l'ouvrage. Cela a servi de lieu d'échange avec les lecteurs et de promotion.

Pour Un délicieux carnage, de Philippe Ulrich, paru le 7 mars chez Gutenberg, Internet a aussi été au coeur de la campagne marketing. Deux sites - l'un portant le nom de l'ouvrage et animé par l'auteur, l'autre sur MySpace - permettaient aux internautes d'entrer dans l'univers d'Albert le Dingue, le héros déjanté du roman. Avec 25 000 connexions, la fréquentation a été satisfaisante, mais l'impact sur les ventes faible.

Dans le cas de Babel minute zéro, un thriller dans la veine de la série télévisée "24 heures", c'est l'auteur, Guy-Philippe Goldstein, passionné d'Internet, qui a proposé à son éditeur, Denoël, de créer un site à partir du livre. "Si on publie, c'est pour établir un dialogue", explique-t-il. Il a créé un blog fictionnel à partir de Julia, le personnage principal de son roman. Avec 500 visites par jour environ, il doit assurer un suivi quasi quotidien, ce qui devient très chronophage. "J'ai identifié un noyau de fidèles qui viennent régulièrement", dit-il.

L'Ancre des rêves est un premier roman de Gaëlle Nohant, 34 ans. Paru chez Robert Laffont en mars, il est depuis discuté, critiqué, analysé sur le Net. Plus d'une vingtaine de blogs en parlent. Son auteur tient aussi un blog (cafedegaelle.blogspot.com). Ceci explique sûrement cela, mais, chemin faisant, le livre se vend.

Chez Héloïse d'Ormesson, maison d'édition créée il y a deux ans, l'équipe éditoriale se montre particulièrement attentive à ces nouveaux modes de promotion. Une dizaine d'auteurs (Lucia Etxebarria, Pierre Pelot, Abha Dawesar...) ou de titres disposent d'un blog ou d'un site particulier. Le bouche-à-oreille sur la Toile s'est révélé très efficace pour Elle s'appelait Sarah, de Tatiana de Rosnay, qui s'est prêtée au jeu avec entrain.

SITES À FORT CONTENU

Certains écrivains viennent spontanément à la rescousse d'autres auteurs. Ainsi Thomas Clément, qui a écrit plusieurs romans - dont Les Enfants du plastique publié par Le Diable Vauvert - tient un blog littéraire où il livre un "coup de coeur total". Son dernier en date est allé à Torturez l'artiste ! de Joey Goebel (éd. Héloïse d'Ormesson).

Le phénomène gagnant du terrain, certaines maisons ont décidé d'investir des sommes non négligeables dans la création de sites d'auteur. Selon Anne Chamaillard, directrice de la publicité chez Belfond, "le budget moyen d'un site correct s'élève à 15 000 euros". Belfond a profité du lancement de Promets-moi, pour ouvrir un site consacré à l'auteur, Harlan Coben, et à son oeuvre. L'éditeur vient de récidiver avec Douglas Kennedy, dont le roman La Femme du Ve est sorti le 3 mai en France. A chaque fois, il s'agit de sites à fort contenu qui permettent aux fans de découvrir d'autres aspects de la vie ou de l'oeuvre de leurs écrivains favoris.

Une réflexion similaire est engagée depuis quelques années chez Gallimard. La maison accompagne ses auteurs dont les livres se prêtent à des blogs ou à des sites, comme Une exécution ordinaire de Marc Dugain, Rosebud de Pierre Assouline ou Partir de Tahar Ben Jelloun.


Dans la foulée du succès mondial de Harry Potter, Gallimard a acquis un vrai savoir-faire dans le domaine de la jeunesse. La sortie du quatrième tome du Clan des Otori de Lian Hearn a été orchestrée sur le Web, avec un jeu concours, de la documentation et des animations. Plus généralement, Gallimard développe une politique de promotion en ligne du contenu de ses collections, comme pour les "Découvertes Gallimard". La maison a aussi créé des "sites compagnons", par exemple www.onlitplusfort.com, relié à Folio junior.

La Toile est donc en passe d'opérer une petite révolution éditoriale. D'un côté, elle devient au même titre que l'affichage, la radio et la presse, un véritable média pour la promotion des livres. De l'autre, elle provoque de vrais échanges entre auteurs et lecteurs."

Alain Beuve-Méry

22/05/2007

Collaboratif ... le SNEP donne l'exemple

Musique en ligne : Faceface.fr engage le dialogue avec les internautes
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Sur Atelier groupe BNP Paribas – 21/05/2007
http://www.atelier.fr/

Et si internautes et professionnels de l'industrie du disque discutaient ensemble de l'avenir de la musique sur Internet? C'est ce que souhaite le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep), qui vient de lancer le site Faceface.fr, pour ouvrir aux acteurs du secteur un espace de discussion et sensibiliser sur l'avenir de la musique à l'ère du numérique.

Avec cette initiative, le Snep, réputé pour sa rigidité à l'encontre des amateurs du téléchargement illégal, met de l'eau dans son vin. Inquiet concernant l'avenir de la musique telle qu'elle se présente aujourd'hui, le syndicat estime "qu'il nous appartient à tous, ensemble, de nous interroger sur son avenir". D'où l'idée d'un dialogue entre les différentes parties pour mettre un terme aux nombreux monologues et discours protestataires qui courent sur la Toile.

Dans le but de favoriser la discussion, l'organisme propose 4 grands thèmes : les maisons de disques, le prix de la musique, la rémunération des artistes et les nouveaux modes de diffusion. Chaque rubrique est présentée par une vidéo qui fait intervenir des professionnels et des amateurs.

Pour plus de clarté, les différents thèmes sont eux-mêmes divisés en sous-parties qui tentent d'aborder tous les aspects du problème.

Sur le forum, l'heure est au libre-échange. Chacun est invité à exprimer son point de vue, tant qu'il conserve au débat son aspect constructif. Afin d'éviter les débordements, les commentaires sont modérés en aval.

Ce concept, intéressant, avait déjà été défriché par le ministère de la Culture qui avait lancé en février 2006 le site Lestelechargements.com pour discuter de la loi DADVSI sur le droit d'auteur. Mais la plate-forme, prise d'assaut par des internautes en colère contre cette législation, avait vite fermé ses portes.

Reste à espérer que cette nouvelle tentative se développe dans un climat plus apaisé...

http://www.faceface.fr/

Talleyrand

Quand je me contemple je me désole
Quand je me compare, je me console

21/05/2007

La révolution marketing

L'approche 2.0 comme prélude ou prétexte à un "Self Marketing"
par Denis Failly
http://denisfailly.blogspirit.com/

Résumé : Le paradigme 2.0 , qui n'est ni clôt ni définitif, facilite la prise de pouvoir de l'internaute - client, objet des convoitises des marketers.
Prétendre faire du marketing comme hier être une grave erreur puisque la donne change et bouleverse (ce n'est qu'un début) les contours même des objets, sujets traités habituellement par le Marketing (qu'est ce qu'un client, un marché aujourd'hui) bref nous pensons que des "Individus Marques" des "Me Brands" self marketer d'eux même pour eux même et leurs pairs vont monter en puissance et obligeront de plus en plus le Marketing à s'interroger sur son sens, ses valeurs et sa raison d'être.
Nous parlons d'un Marketing avec un grand M englobant toutes les variantes et disciplines connexes.

Prémisses
Démocratie participative, démocratie cognitive, logique "bottom up", co -production et auto production de contenus, de valeurs, autant d'alters logiques en marchent, qui bousculent ou basculent un certain nombre de modèles considérés comme acquis notamment dans la relation Marques consommateurs
Loin des mécaniques Marketing et techniques classiques, des visions Web simplement technologiques, des promesses prométhéennes d'un salut dans l'hyper consommation, nous voilà nous autres décideurs, marketers, conseils.recadrés par cette « révolte du pronétariat » dont nous parle Joël De Rosnay et fomentée par les internautes et les citoyens eux-mêmes.
Par delà les usages dits Web2.0 se dessinent des postures, des attitudes, des comportements qui irriguent peu à peu le tissu virtuel du Web mais commencent aussi à déborder dans la vie réelle (le "5ème pouvoir") quand ce n'est pas l'inverse qui se produit (modèle de don et contre don, troc, nouvelles solidarités, proximités et actions locales, avec continuités webosphériques...).
Beaucoup de structures, marques, prestataires demeurent autistes et continuent à faire comme si de rien n'était ou agissent à la marge, aveuglés par leurs propres certitudes d'invulnérabilité.
Si le marketing se meurt ceux qui font ce marketing sont donc en sursis...

Et le self marketing sera...

Un self marketing est en gestation, chacun détient pas sa présence virtuelle, ses actes, ses écrits ses productions diverses (les « Proams » ou amateurs professionnels) la possibilité d'être son propre ambassadeur, acteur de sa propre vie en maitrisant ses discours, ses promesses (mon identité, mes compétences et savoirs faire, mes ressources, mes liens, mes contacts...)
Nombreux sont les outils et plateformes permettant de gérer son identité, sa présence numérique, ses données, sa réputation et d'être enfin sa propre marque.
D'habiles stratégies de communication personnelles, de tactiques connectives deviennent alors possibles pour faire savoir son savoir faire et savoir être.
Auto buzz, auto référencement, cross linking, essaimage ou focalisation de ses productions de ses contacts de ses réseaux sont autant de façon de se positionner et de s'inventer voir ré-inventer sur Internet.
Demain comme consommateur j'aurais le choix entre co-produire et répondre à mes désirs mes besoins...seul ou à plusieurs en sortant du système top -->down" actuel, je pourrais aussi négocier les données qu'une marque souhaite avoir sur moi non pas en cadeau et autres avantages mais en argent avec un prix de cession de mes données.

Nous passons d'une logique de marketing de l'individu (« indivisible », tel l'atome insécable de Démocrite») à une logique de marketing de la personne (du latin « Personna » qui correspondait aux multiples masques -rôle ?- des acteurs antiques) inapte à capter un client insaisissable dans quelques données quantitatives et simplistes.
Le défi serait «d'embrasser » dans toutes sa multi- dimensionnalité ce fameux client aux « génotype » partiellement appréhendable et au "phénotype" introuvable.
Ce qui revient à dire plus simplement que les outils d'études et d'observations (type quanti : Crm, datamining...) atteignent leurs limites et même si ils ne sont utilisés que pour ce qu'ils sont, ils demeurent des discours quasi holistes, universalisants voire systématiques quant aux miracles que pourraient accomplir ces solutions.

-La segmentation (réduction/ dijonction vs reliance/conjonction) a-t-elle encore un sens ?
-Le H to H (Human to Human) n'a jamais été autant d'actualité et qui peut incarner un marketing "incarné" mieux que le client incarné ?
-Les positions, transitions, avatars, prises de parole, capacités d'agir, les multi-vies, qu'elles soient réelles simulées et/ou virtuelles (cf 2nde life et autres outils synchrones de communication types messengers...) ne font que renforcer l'obsolescence de certaines pratiques unilatérales, top --->down en marketing.

Vers un « auto, un self -branding »

L'heure est à s'inventer soi même que ce soit pour :
- Créer, promouvoir, son activité, ses contenus, son propre emploi, sa notoriété, son image, sa réputation
- Etre fin, moyen, chaînon de sa propre chaîne de valeur, potentiellement co-partageable
- Créer des savoirs et des concepts dynamiques, innovants intégrant le « complexe » loin des savoirs sédimentés, figés (« morts ») encore trop souvent enseignés dans les formations traditionnelles ou diffusés par des médias conformistes ou auto-répliquant.
- Etre sa propre marque ("Being Brand", "Me Brand") sa propre promesse, construire sa prise de parole et sa légitimité sur le Net et par contre coup, ailleurs (l'un nourrissant l'autre et inversement) et la livrer aux suggestions, remarques, critiques, jugements de ses pairs ou de cibles élargies.
- La gestation en cours d'open ID (identifiant universel sur le Web)...est une modalité technique et pratique de gestion, d'encapsulation et de déploiement de son identité, de sa traçabilité et de sa présence sur le web mais elle n'est pas suffisante, car à l'instar d'une marque qui n'aurait rien à dire et dont l'image s'étiolerait, l'internaute porteur de sa propre marque identité, ne pourra pas être spectateur passif de sa propre existence virtuelle et devra constamment se renouveler afin de rester audible et crédible.


Individualisation versus individuation

Pour comprendre cette notion de Self marketing et d' « auto branding » il faut avoir aussi conscience de la différence entre individualisation et individuation
- L'individualisation est l'apanage classique du marketing direct, du One to One (mythe ou réalité ?) et fleure bon l'aspect programmatique des sempiternels programmes de fidélisation et autres courses à la prime, et pseudo personnalisation.
Le prédictif (scoring et modélisation à la Kohonen et autres réseaux neuronaux) sont inaptes à intégrer :
- le complexe, l'incertitude (au-delà des marges classiques) ,les transitions de phases dans les moments de vie (évènements heureux ou accidents de vie) d'un client.
L'individualisme est inscrit dans une logique binaire Moi ou la collectivité

- L'individuation elle impose la distanciation et la différenciation entre sujet client et objet client, elle inscrit le sujet comme à la fois individu (le local) et/avec la collectivité, la communauté (le global) tout est dans le flux, la navette négocié et "interactivée" entre les divers niveaux d'observation (études) et d'actions (marketing opérationnel)

Un marketing chemin faisant

Je pense que nous nous orientons vers un marketing qui s'auto construit "chemin faisant", loin des programmes et autres tentatives planificatrices, il y a quelque chose de quantique, de chaotique dans cette vision car elle suppose que plus rien n'est prévisible (en dehors du probable), projetable, et toutes actions inutiles (CQFD).

Plasticité du système Marketing client

Rien n'est plus donné tout est construit, négociable et l'humeur vagabonde d'un client qui s'affranchi, laisse perplexe quand au raison d'être de nombreuses actions marketing.
Nous pensons avec qu'il s'agit aussi moins d'apprendre SUR le client que DU client, une logique "Knowledge Marketing" plus amont (voir les travaux d'Oleg curbatov) qui change tout, puisque le client devient non plus seul fin mais générateur, processus, initiateur amont et producteur.
Nombres d'acteurs protègent encore leurs plates-bandes en déshérence progressive et à l'instar des douloureuses mutations de l'économie française dans son passage de l'ère industrielle à l'ère des services, nombre de secteurs, métiers, fonctions,.. (dont les productions sont notamment dématérialisables...) vont avoir à se revisiter (démarche épistémologique) se repositionner, se transformer, (désintermédiation , ré-intermédiation,...) bref eux aussi devront se réinventer.

Plus loin encore pour dire la déflagration possible, nous pensons que la notion même d'Entreprise comme unité de « collaborants » , d'espace, de temps...explosera à terme au profit de champs collaboratifs inter-reliés, chacun pourra être, entre autre chose, son propre marketer hypermobile que ce soit pour vendre un projet, chercher un emploi, et adopter des stratégies adaptatives diverses (professionnelles et parfois privées).

Tous noéticiens...?!

On comprend l'impérieuse urgence de revisite du marketing (nouveau marketing ou renouveau ?) mais cela va bien au delà.
A l'âge de la Noosphère devenons Noéticiens loin des discours et méthodes « en boîte », réapprenons à penser et réfléchir compte tenu du paradigme du complexe, du transversal, des phénomènes communautaires, intégrons la dimension sociétale (Bernard Cova parlait déjà de « Societing » il y a plus de 10 ans ) nous n'échapperons pas au-delà d'un nouveau nom pour désigner le Marketing (si les marchés sont aussi des conversations le "Market" du mot Marketing n'a déjà plus le même sens...), à une revisite des fondements même de la discipline (démarche épistémologique) qui n'en n'est plus une car devenue trans/multi/discipline, et pervasive (continuum société-marché-client-personne/individu...).

Denis Failly

Rue 89 ... joli début

La notoriété des marques protège la presse. Vraiment ?
http://www.observatoiredesmedias.com/
Par Nicolas Kayser-Bril Actu, Presse, PQN, web, collaboration, ugc, journalistes, journalisme citoyen | 6 commentaires le 15.05.07


Les marques représentent le principal atout des groupes de presse sur internet. Leurs histoires et leurs combats forment un ensemble de valeurs auxquelles adhèrent des lecteurs fidèles et convaincus. Leurs respectabilité, acquise aux fils des ans grâce à des journalistes de renom, leur confère une respectabilité que des pure-players ne sauraient gagner en une semaine.

Rue89, en huit jours et en version Beta, a réussi, d’après Alexa, à passer devant La Croix et L’Huma. Sans marketing, le site a attiré plus de visiteurs que ceux de marques établies depuis 127 et 103 ans, respectivement.

Cette comparaison n’est pas sans pertinence puisque ces trois titres se considèrent comme engagés et faisaient face à une actualité chargée sur la semaine étudiée (voyage du pape pour La Croix, Sarkozy pour les deux autres). Bien sûr, la communauté de lecteurs de La Croix et de l’Huma ne se concentre pas sur le segment des 18-34 ans abonnés à l’ADSL. Mais si ces titres sont incapables de faire levier avec leurs marques, pourtant extrêmement puissantes, c’est que la qualité de leurs articles n’atteint pas celle de Haski & Co.

Comme quoi, le seul facteur clé de succès sur le marché de l’information, c’est l’information.

Rumeur sur la blogosphère ...

Le pouvoir des blogs …

Avant hier, il s’est passé un fait intéressant sur la blogosphère US et plus particulièrement sur engadget. En effet, ce blog a écrit un post sur une rumeur comme quoi Apple aurait du retard sur la livraison de l’iphone (4 mois pour être précis), idem sur la livraison de Leopard, le nouvel os mac. La source de cette info était soit disant un mail interne à la société Apple qui s’est avéré par la suite être un hoax…

Suite à la publication de cet article, le cours de l’action Apple aurait chuté de quelques dollars entrainant une baisse de 4 milliards de dollars de la capitalisation boursière d’Apple. Suite à la publication d’un erratum sur engadget tout est revenu en ordre au niveau du cours de l’action.

Quoiqu’il en soit cela montre encore une fois le vrai pouvoir des blogs qui pour certains sont devenus de vrais médias. Pisani a d’ailleurs mis l’accent sur fond du problème :

On peut prendre cette anecdote comme exemple du manque de sérieux des blogs qui ne vérifient pas leurs informations avant de les publier… ou du manque de sérieux des boursicoteurs qui jouent des fortunes sur des rumeurs.

Sur 2803 - le 21.05.07

20/05/2007

Bloguer ou mettre les consommateurs au travail

L’innovation est jugé vitale par les entreprises. Aujourd’hui, un tiers du CA des firmes vient de produits qu’elles ne vendaient pas cinq ans auparavant.

Dans ce contexte, les blogs peuvent être considérés comme l’opportunité d’associer les consommateurs à ce processus. En allant plus loin que les stratégies pull de veille, de véritables stratégies push peuvent être envisagées en impliquant le consommateur dans le processus d’élaboration du concept.

Quelques agences spécialisées sur la blogosphère se sont créées. Freethinking, entité du groupe Publicis, se propose ainsi de mettre «au point une technique d’investigation qui corresponde au consommateur 2.0 en utilisant et en exploitant ses propres armes : sa pensée libre et son fonctionnement communautaire. » Un vocable guerrier décliné pour Nestlé avec la création d’un blog sur la nutrition infantile. La mission a été réalisée en trois étapes :

Une première étape de veille sociologique. Il s’agit de sélectionner les idées qui se promènent sur les blogs et sur les forums (ex. visite des sites Doctissimo, Famili, Tibou …) puis cerner les tendances emergantes et leurs propagateurs.
Une seconde étape permettant de reformuler les thèses distinguées de façon suffisamment provocantes pour produire du débat.
Enfin, la création et l’animation d’un blog sur la base de questions implicantes sur lesquelles travaille un panel de 50 mères.

L’expérience a ainsi pu révélé que les mères de famille souhaitaient voir apparaître des produits bruts ou semi préparés auxquels elles pourraient apporter une valeur ajoutée.

Dans le même esprit, Danone vient de lancer un programme avec la société Repère : le « Home Use Blog ». Son objectif est de réunir une communauté de consommateurs qui testent un produit et partagent leur vécu. Une quinzaine de consommateurs participent à l’expérience, ayant tous étaient formés à l'utilisation d'un blog communautaire. Ils reçoivent un produit à tester pendant une durée déterminée, 10 à 15 jours. Pendant cette période de test, les répondants partagent quotidiennement leurs vécus sur le Blog, via des textes et des images. En parallèle du Blog consommateur, un forum de discussions assure les échanges au sein de l'équipe projet. 

Dans la pratique, le système permet de détecter des insights et de découvrir les modes d'usage, connaître les leviers et les freins à l'appropriation, dégager le positionnement pertinent et porteur, relever les pistes d'amélioration formulées et d’ébaucher des pistes de communication.

On peut se souvenir de l’histoire de ce marchand de glace qui chaque jour était interrogé par les écoliers du quartier : « Dis monsieur, tu fais de la glace au concombre ? » et tous les jours de répondre « non les enfants, je n’en fais pas. » Un matin, il se lève d’un bond et dit à sa femme : « Chérie, j’ai fait un rêve magnifique. Nous étions riches. Nous faisions de la glace au concombre et tous les enfants du quartier venaient nous les acheter … » On se met au travail, on tranche le concombre dans la joie et à quatre heures, tout est prêt, les bacs débordent de la fameuse glace. Les enfants s’arrêtent et posent à nouveau leur question : « Dis monsieur, tu fais de la glace aux concombres ? » Il exulte en répondant fièrement « Oui » … En chœur, les enfants lui répondent … « C’est pas bon hein !!! »

La blogosphère ne résoudra pas les malentendus. Elle pourrait même les multiplier. Mais les professionnels pourront y entendre des questions. Charge à eux d’y répondre finement ;-)

20:35 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

Blogs et veille économique

Moins de 20% des patrons interrogés cherchent à savoir régulièrement comment leur compagnie apparaît sur la blogosphère.

Pourtant, elle peut être lourde de menaces.

« La blogosphère agit comme une caisse de résonance. Une crise peut se produire à n’importe quel moment, partout dans le monde. Il faut pouvoir écouter les rumeurs, fédérer les sources d’informations et sélectionner celles qui sont les plus pertinentes. » Aline Duru responsable du département veille de Total.

En effet, certains n’hésitent pas à utiliser les blogs dans le cadre d’une véritable guerre économique. Nous pouvons citer l’exemple de Rand Baseler, vice président du marketing de Boeing, qui, à la veille du lancement international de l’airbus A380 choisit d’ouvrir son blog personnel afin d’y stigmatiser les « erreurs du jugement » associées à ce gros porteur.
En septembre 2006, une vidéo circule sur la blogosphère. Elle montre comment le téléphone Samsung Slim se casse en quelques secondes. Motorola sera soupçonné d’avoir fait circuler le court métrage sans qu’aucune preuve ne puisse être apporté.

Mais les anonymes ont une puissance de feu qui dépasse de beaucoup les orchestrations de concurrents. Un problème de conception sur un produit, une campagne de publicité qui promet à tort et ce sont des centaines de contributions qui s’épandent. Taper sur Google « problème Nano », par dizaines des liens vous renvoient sur des contributions salées sur le sujet. Les communiqués rassurants d’Apple sont noyés dans le flux. La difficulté est de déterminer quelle ampleur va prendre la rumeur et comment la gérer.

Coca cola et Mentos ont de ce point de vue choisi deux stratégies différentes pour gérer le détournement de leurs produits. Il a été découvert une réaction chimique : un bonbon Mentos déposé dans une bouteille de Coca Cola light provoque un jezer. Des rumeurs se sont mises à circuler : un collégien de Sao Polo ayant ingéré les deux produits en même temps serait mort. L’information a fermement été démenti par la firme d’Atlanta mais des dizaines de films d’amateurs montrant la réaction ont continué de circuler. Quelque semaine après, Mentos s’approprie le phénomène en ouvrant un site Internet et en organisant des jeux et des concours autour des meilleurs films amateurs.

Mais si la blogosphère est à envisager de près pour révéler et anticiper des crises, elle doit aussi entrer dans la panoplie des solutions de veille et d’analyse des marchés. Elle permet en effet d’accéder à une multitude d’informations extrêmement riches.

On y trouve des analyses d’experts qui souvent expriment ici des avis qu’ils ne formalisent pas sur d’autres supports. Soit parce qu’elles sont encore en germe, soit qu’elles n’ont pas trouvé d’accès dans les médias traditionnels. Les blogs de journalistes sont, de ce point de vue, passionnants. Ils s’autorisent sur ce format des thématiques, un ton et des traitements que leur média d’origine ne leur concède pas. Dormant depuis octobre 2006, le blog de Fredérix Filloux, directeur de la rédaction de 20 Minutes, racontait davantage sur la problématique de la presse et des journaux gratuits qu’aucun autre article paru sur le sujet.

Se brancher sur la blogosphère c’est aussi se mettre en prise directe avec une foule bruissante qui échange, exprime, envisage librement. On peut y lire les attentes déçues, les besoins non satisfaits, les enthousiasmes et les coups de coeur. Identifier le signal faible cher à Ansoff, les signaux avant-coureurs du changement. La posture peut sembler passive, elle peut surtout favoriser l’anticipation.

Quel meilleur moyen pour analyser le marché de la machine à pain que d’aller visiter la centaine de blogs qui y font référence et les milliers de commentaires qui y sont attachés ? Comment comprendre le marché des épilateurs, des cosmétiques, des produits diététiques, sans avoir la curiosité de lire les milliers de conseils et d’avis qui fleurissent spontanément sur la toile ?

La difficulté ici repose surtout dans le traitement de cette immense et fluctuante masse de données. Dans ces milliers de chroniques et leurs millions de commentaires … comment détecter l’information importante, le bruit léger qui deviendra une tendance ?

Déjà des outils apparaissent pour résoudre la difficulté de maîtriser toutes les langues. Nestlé a adopté la solution Luxid, éditée par Temis, qui est capable d’identifier les subtilités d’au moins 7 langues pour les 700 thèmes sélectionnés par eux.

Il faudra sans doute créer un nouveau métier : celui de « veilleur du web ». Les outils changent mais les process sont avérés. Olivier Ertzscheid décrit les différentes étapes .
Se fixer des objectifs clairs : que veut-on apprendre, pour quelles problématiques et dans quels objectifs.
Choisir sa cible : les thèmes à surveiller et les acteurs discriminants en partant d’une première liste constituée des blogs les plus lus et les plus reconnus, puis tisser la toile en allant visiter les blogs cités en référence dans cette première liste etc.
Organiser la récolte de l’information : le mode de récolte et les outils à mettre en place. Des logiciels permettent d’automatiser les process et permettent l’analyse sémantique des contenus « branchés » sur les moteurs de recherche. Google fournis ce type de service par le biais de google alerte.
Faire circuler l’information en déterminant le format et les services qui peuvent y trouver de l’intérêt. Et enfin rendre opérationnel ces informations en tâchant de les délivrer en amont des décisions prises pour l’élaboration des offres et de leur suivi marketing.

20:30 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

14/05/2007

Blogs changements dans le temps et l'espace

Le web 1.0 a changé déjà cela – mais le web 2 .0 accélère encore le rythme. Si la notion de village global s’arrête au barrage de la langue, il est clair que la blogosphère nous offre de communiquer, d’échanger, entre particuliers très au delà de nos cercles naturels.

Internet a toujours favorisé les logiques exponentielles. La circulation des hoax en est la meilleure illustration. Ces canulars incitent les destinataires à renvoyer le message reçu à dix autres personnes qui le transmettront à leur tour à dix autres etc. En quelques heures, le message peut circuler à dix puissance dix et toucher ainsi 10.000.000.000 individus. Certes, il ne s’agit ici que d’un potentiel, d’un exercice mathématique reposant par ailleurs sur la technologie du mail. Mais il est cependant éclairant sur les possibles retombées de la circulation d’une information sur Internet.

Des outils toujours renouvelés devraient accélérer ce potentiel pour les blogs. Toshiba intègre déjà à certains de ses téléphones mobiles une application permettant de scanner le code barre d'un produit et de recevoir instantanément les avis des blogueurs et autres internautes le concernant. Sony propose un service similaire pour les vins.

Par ailleurs, les blogueurs ont la particularité de bloguer vite et souvent. De faite, ils mettent peu de distance entre l’objet de leurs commentaires et le commentaire qu’ils produisent. On blogue comme on parle, on dit ce que l’on pense sans consacrer trop de temps à la réflexion, à l’analyse. On note, on livre à l’état brute.

Mais blogueurs et internautes devront aussi apprendre à gérer le temps à rebours. En effet, il existe une mémoire du web qui rend les données produites accessibles à tous … et pour longtemps.

Ici, plus de question des heures d’ouverture du kiosque, des délais de bouclage et des archives plus ou moins accessibles … Le web 2.0 a bel et bien instaurer une nouvelle relation au temps, un autre rapport à l’espace.

14:15 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

Trop fort les petites annonces immo. de pages jaunes


pub annonces jaunes nicolas
Vidéo envoyée par amoroso78


Signé La chose ...

"Vous & nous" ... pour faire le lien entre blogueurs et agences

A noter l'initiative ...

"Bienvenue sur Vous et Nous
Bienvenue sur vousetnous.net, le site des blogueurs qui parlent aux agences !

Ce site est né d'une idée simple : il faut que les agences respectent les blogueurs et ne se contentent pas d'une relation unilatérale en enfermant les blogueurs comme une masse de diffuseurs d'informations.

Aujourd'hui le constat est simple ! Seules quelques agences jouent le jeu en effectuant un suivi, en envoyant des mails personnalisés et en prenant soin de savoir ce qu'ont pensé les blogueurs des campagnes auxquels ils ont participé. Pour d'autres, juste un mail de masse en espèrant que quelques blogueurs reprendront l'information sans se soucier au final de la répercussion que cela peut avoir pour les blogueurs.

Ce site va donc vous proposer de faire un état des lieux des agences en actualisant ce site avec une liste non exhaustive d'agences, les dernières campagnes qu'ils auront proposé aux blogueurs et la qualité des relations.

Vous pouvez bien entendu tous participer grâce au système des commentaires, pour le moment je suis le seul rédacteur (edit : Eric alias L-tz vient de me rejoindre) mais si des personnes sont motivées par le projet j'ajouterai volontiers quelques personnes pour qu'elles puissent écrire sur vousetnous.net et ainsi faire prendre conscience à certaines agences qu'il faut qu'elles revoient leurs copies !

Pour le moment si vous participez à une campagne non indiquée dans cette page, veuillez me contacter via la page contact présente sur le site en me précisant :

- L'agence qui vous a contacté

- Le mail que l'agence vous a envoyé

- Une présentation de la campagne serait un plus avec une note globale

Vous pouvez vous tenir informés des dernières campagnes grâce au fil rss que j'ai installé et qui regroupe toutes les agences.

En espèrant faire bouger les choses et que vous serez nombreux à participer à cette aventure, puisque de nombreux blogueurs dénoncent ces pratiques."

13/05/2007

Les blogs & la valeur du lien

Virtuels mais personnels, ouverts, libres et mouvants. C’est ainsi que pourraient se définir les liens échangés sur la blogosphère. La toile permet de tisser un réseau de relations interactives qui tiennent davantage du néo-tribalisme que des groupes sociaux. En effet, les groupes constitués sur Internet ne correspondent plus aux classifications admises. Ils ne se contentent plus d’être primaires (exemple : la famille), secondaires (exemple : un syndicat) ou même latents (exemple : la catégorie professionnelle). Ils sont un peu de tout cela et rien de tout cela et s’apparentent plus sûrement au néo tribalisme.

V. et B. Cova définissent le néo tribalisme par :
- un désir de relation immédiate,
- un désir de connexion collective,
- un désir d’expérience d’un tout qui ait du sens,
- un désir de créer un nouvel ensemble

« C’est le lien entre les individus, ce qui relie deux ou plusieurs individus, qui est au coeur d’une approche tribale de la consommation et non l’individu lui-même, isolé, qui passionne tant le marketeur relationnel et sa variante one to one. Ainsi, on ne se focalise plus sur la relation dyadique entreprise / client mais sur la relation tribale client / client / client etc».

Ainsi, on assiste à une influence grandissante des jugements du groupe sur les choix individuels au détriment des liens qui pouvaient attacher le consommateur à la marque. Le lien affiché par l’objet devient plus important que le bien lui même (Cova B. 1996 Leçon de marketing “post-moderne”). Certains parlent de retour des clans, d’autres de primauté des relations avec les pairs. L ’individu recherche une nouvelle forme de relation avec les autres, plus sélective et plus profonde, fondée sur une identification réciproque. Bien qu’un leader ne soit pas forcément un innovateur, ses opinions sur les produits et les marques sont acceptées et se diffusent au sein des “tribus ”correspondant à sa zone d ’attraction. Les jugements du leader sont naturellement imités par son entourage, car ils représentent une forme d’adhésion aux normes du groupe, un prix à payer pour être intégré dans le réseau relationnel.

Cependant, la marque ou l’entreprise ne doivent pas imaginer être ici admise comme le totem autours duquel se réunirait la tribu. Certes non. La blogosphère implique d’autres règles. Les marques peuvent envisager d’entrer dans le cercle … mais difficilement l’orchestrer.

Partout on le constate : il existe un malaise profond entre les marques et les consommateurs. Un dénigrement des outils de la communication et une défiance des consommateurs pour toutes les promesses faites et non tenues.

« Les marques ont perdu de la chair, du relief, elles sont aujourd'hui remises en cause et jugées par un consommateur qui n'est plus dupe. La distance affective entre la marque et le consommateur s'agrandit de plus en plus. Incarner les marques permet alors plus que jamais de recréer du lien avec le consommateur. Mais cette incarnation semble de plus en plus s'inspirer de l'univers du consommateur et non de la marque elle-même. En 2006, l'incarnation des marques acquiert une autre dimension. Elle répond à l'évolution du contrat égalitaire que les marques veulent passer avec le consommateur. » Catherine Veillé sur ipsos.com juin 2006

« C’est l’idée d’introduire cette relation horizontale entre annonceurs et consommateurs versus la relation très verticale que nous subissons depuis des décennies par les marques devenues des autorités au même titre que les institutions politiques… La très grande majorité des campagnes qui ressortent dans ce palmarès Ipsos que ce soient en Affichage ou en Télévision se distinguent par la présence et l’interpellation affirmée du ‘consomacteurs’ dans la publicité. L’analyse en détail des publicités qui ont le plus marquées les Français en 2006, c'est-à-dire à la fois celles qui ont été les plus appréciées mais aussi celles qui ont été les mieux mémorisées, ce qui frappe d’entrée c’est la très grande connivence qui s’est construite entre les Marques et le public » Benoit Tranzer, présentation du palmarès de la publicité 2006.

La blogosphère en cela n’impose pas davantage. Mais dans cet univers, sans doute plus encore qu’ailleurs, la marque doit se sentir l’invité, l’obligé de son hôte et se présenter en utilisant les codes qui sont en vigueur. Exercice d’autant plus périlleux que les codes sont instables et que ce qui est concédé à l’un peut être reproché à l’autre.

Et puis, dans cet univers, il est un usage qui échappe à la logique du marketing. La blogosphère est avant tout un espace de l’échange et de la gratuité. Le marchand y prend place mais dans ce premier cadre imposé. Cette particularité n’est pas sans conséquence. On échange, on donne, on offre.

« Prenons le cas de la recherche, la recherche savante. Lors d’un colloque, un chercheur donne des résultats, d’autres l’écoutent et lui en communiquent en retour. Tout est gratuit. Certes, ces chercheurs iront peut-être ensuite monnayer leur savoir dans un labo. Pharmaceutique. Peut être. Mais ce qui est essentiel, c’est l’acte lui même qui est anti économique et que l’économie ne peut pas comprendre : je donne quelque chose qui m’appartient, mon avoir, et pourtant je ne perds rien ! Et dans cette gratuité, nous sommes plus riches à l’arrivée l’un et l’autre. Tout simplement impensable pour le marché où tout ce qui est à moi n’est pas à toi.» Bernard Maris

17:20 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

12/05/2007

La blogosphère - nouveau nid de leaders d'opinion

L’intérêt suscité par les leaders d’opinion résulte de recherches en sociologie menées par Katz et Lazarsfeld dans les années 50 aux États-Unis, pour expliquer comment une information se diffuse au sein d’une population. Il s’agissait de comprendre, dans un contexte d’élection politique, quelle était l’influence exercée par l’entourage d’un individu sur son vote.

Le marketing s’est rapproché de la Sociologie dès lors qu’il fut démontré que les avis des leaders sont aussi recherchés par les acheteurs potentiels lors de l’achat de nouveaux produits et plus particulièrement pour les produits dont l’achat représente un caractère impliquant. Par ailleurs, Myers et Robertson ont prouvé que les jugements du leader sont plus crédibles qu’une publicité, parce que considérés comme impartiaux et émanant d’un expert de la catégorie du produit concerné.

Le rôle du leader d’opinion est donc double. Il agit en qualité de relais d’information en la faisant circuler et, reconnu en qualité d’expert, il élabore les opinions et valide les jugements.

La blogosphère bouleverse un certain nombre de choses sur cette question.

En premier lieu, elle favorise l’apparition d’un leader d’un nouveau genre. Les leaders d’opinion ont longtemps été classé dans les classes dites «dirigeantes» : les politiques, les journalistes, les patrons et les membres de certaines organisations (syndicats, associations, groupement de consommateurs …). Au niveau des actions marketing, il s’agissait d’orchestrer de manière cohérente le lobbying, les relations publiques, les relations presses sur ces différentes populations.

Les blogs ont pour conséquence d’ouvrir un nouvel espace à un nouveau genre de leaders. Les anonymes sortent de leur anonymat en s’identifiant spontanément comme experts de telle ou telle thématique, passionnés de tel ou tel sujet ou fans de telles ou telles catégories de produits.
Elle devient le réservoir permettant l’identification de ces nouveaux « influenceurs » et multiplie de fait le nombre des « influenceurs » potentiels.

Le site Necctar, encore au stade expérimental, se propose déjà de rechercher les blogs par niveau d’influence. Le modèle repose sur un algorithme qui dénombre les tags utilisés par les blogueurs dans leurs articles. Plus un blog génère de renvois, plus son niveau d’influence est jugé important.

La capacité de ciblage des marketeurs s’en trouve renouvelée. Les travaux de Vernette et Flores publiés en 2004 tendaient à démontrer que les leaders d’opinion se caractérisent par une sur consommation des médias. Ils démontraient qu’Internet, sur ce registre, n’avait pas de valeur discriminante (en dehors de certain type de produits et sur la consultation des sites de marques). Avec l’émergence des blogs, la question semble absurde. Le blogueur est un leader et l’on gagnerait à s’interroger sur la capacité d’influence qu’ont ses lecteurs.

Par ailleurs, cette nouvelle catégorie d’influenceurs sont riches d’atouts que n’ont pas les autres.

Ils sont dans la logique très en vogue du « peer to peer », du pair à pair. Leurs messages jouissent donc d’une partie de l’impact qu’on accorde à ceux reçus de notre entourage direct.

Ils ont une capacité à faire circuler l’information avec une très grande rapidité. Certes, les médias traditionnels proposent encore des puissances d’audience largement supérieures à la très grande majorité des blogs pris individuellement. Mais l’échange d’informations sur Internet favorise les logiques exponentielles.

La traçabilité de la circulation des informations sur Internet permettent de suivre la circulation de l’information quantitativement et l’échos qualitatif qu’il génère.

Sur la blogosphère, l’échange de conseils est une pratique courante et concerne toutes les catégories de produits – du plus high tech au plus quotidien. Il semblerait que les leaders identifiables sur Internet ne soient pas forcément rétifs à nouer des relations avec les marques. Certes, il existe des règles à prendre en considération, mais il est vrai que cette catégorie se montre souvent plus ouverte à ce type d’échange que bien d’autres. Une étude récente de Tecnorati et Edelman auprès de 821 blogueurs a montré que la majorité des répondants se déclaraient prêts à recevoir des informations des entreprises alors même que seulement 16 % d’entre eux déclaraient en avoir effectivement reçus.

Par ailleurs, ils ont la particularité de cumuler avec leur fonction de leader des comportements d’early adopter. Friands de nouveautés, ils le sont pour la plupart. Les blogueurs se distinguent par leur curiosité compulsive : trouver le nouveau, en parler est leur essence. La contrainte que les plus assidus s’imposent - écrire vite et souvent - les pousse naturellement à la recherche de tout ce qui est nouveau.

Toutefois, la grande différence des influenceurs de la blogosphère est la situation particulière dans laquelle il se trouve. Incontestablement, des personnalités émergent – connus et reconnus de tous. Pourtant, les usages ne sont pas tout à fait les mêmes. Ici, la notoriété est fragile et mise au voix à chaque contribution. Il suffit de lire les commentaires déposés – si le ton est le plus souvent courtois et constructif, il peut monter vite en empruntant les dérives les plus acrimonieuses. Le langage est fleuri sur la blogosphère et les interpellations immédiates. Influenceur ou pas, ça recadre sévère - la parole est libre et il n’est pas de tribun qui soit à l'abris du phénomène.

23:05 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

Les blogs - de la liberté de la presse au droit à la parole

Dans nos sociétés démocratiques, les débats s’enflamment encore autour de la notion de liberté de la presse. Il s’agit de la défendre, de la revendiquer, de l’aménager, de la justifier, de la lisser parfois.

Vu de la blogosphère, le sujet a-t-il encore un sens ? Ici, l’information se passe d’autorisations et de décrets : elle se contente de circuler. Les blogueurs sont davantage conscients de leur possibilité de prendre la parole que de leur droit ou de leur légitimité à le faire. Il n’y a pas de réelles revendications à se saisir de ce nouvel espace. « Don’t hate the media, become the media » disait Jello Biafra . L’invitation est ici simplement mise en pratique. Un internaute égal une voix, et il n’y a plus que ça qui soit indiscutable. L’information qui avait des airs de cours magistral devient une sorte de vaste conversation.

La première conséquence est l’entorse qui peut être faite au droit : le droit à la personne, le droit à la vie privée, le droit à l’image, à la dignité à la personne humaine… On pourrait aussi citer toutes les notions de la propriété intellectuelle (droits d’auteur…) qui sont mises à mal et spontanément réévaluées. Sur la blogosphère, les auteurs se laissent piller volontiers, on se cite, on s’approprie les formules, on invite même ses lecteurs à collaborer à l’écriture. Autant le législateur se régale dans la vie réelle de subtilités et d’exigences, autant l’espace virtuel reste une zone floue où les règles se redéfinissent.

Pour plagier les propos d’Henri Rochefort , « les internautes sont plusieurs millions de sujets, c’est sans compter les sujets de mécontentements ». La formule prend ici tout son sens. Chaque internaute devient un potentiel multiple de prise de paroles. Dans cette nouvelle distribution, il n’est plus de Goliath qui ne puisse trouver son David. Si autrefois, les médias étaient identifiables, peut-on dire orchestrables, la foule des internautes rend vaine toute tentative de maîtrise. On ne peut savoir d’où le coup peut venir, à quel moment il va partir et quelles conséquences il aura. Pas une institution n’est à l’abri – et les entreprises et leurs marques sont dans la cible. Aujourd’hui l’information peut vous surprendre – vous prendre à revers – émanant d’un concurrent – d’un salarié déchu – d’un consommateur déçu.

Les exemples se multiplient :

En septembre 2004, sur le forum Internet bikeforums.net, une contribution expliquait comment une serrure de la marque Kryptonite pouvait être ouverte à l’aide d’un simple stylo à bille. Un peu plus tard, une vidéo montrait l’expérience. Le démenti de l’entreprise ne pu endiguer la propagation de cette histoire. Dix jours plus tard, Kryptonite fut contraint de proposer un échange gratuit. Cela représentait pour cette entreprise un coût de 10 millions de dollars pour un chiffre d’affaires annuel de 25 millions de dollars.

Début septembre 2005, Stéphane lance « Freepouille », un blog pour raconter au quotidien ses déboires avec son fournisseur d’accès Internet. En un mois, son blog génère plus de 1500 visites hebdomadaires – et cela dure jusqu’à ce qu’enfin, fin novembre, une solution soit apportée à son problème. Un an plus tard, son blog ne contient plus qu’une unique page de conseil : « J'avais écrit ce blog pour faire pression sur Free et d'une certaine façon, cela a porté ses fruits […] Mais plutôt que d'effacer complètement ce blog, je préfère ne laisser en ligne que cette note, dans laquelle je vais essayer de faire partager ma - petite – expérience… ».

Au dernier trimestre 2006, peu après son lancement, Nintendo recommande aux utilisateurs et propriétaires de « wii », leur dernière console de jeux, qui ont cassé la lanière de se rendre chez le revendeur le plus proche pour l’échanger gratuitement contre une plus robuste. Le blog communautaire « wiihaveaproblem » a accéléré cette décision. Les photos assez spectaculaires montrant des écrans de TV cassés, des bris de carreaux, des visages tuméfiés par un envoi intempestif de « wiimote » commençaient à circuler dans les médias traditionnels.

Matthew Peterson, fan d’Ipod, fut déçu de constater à quelle rapidité l’écran de celui-ci se rayait. Après avoir contacté Apple, on lui expliqua que ce défaut n’était pas couvert par la garantie et qu’il était donc impossible de l’aider. Matthew s’irrita et fit état de sa mauvaise humeur sur un site communautaire de musique. Bientôt des centaines de contributions de clients mécontents vinrent s’ajouter à son post. Apple se vit contraint de réagir : l’entreprise déclara qu’elle remplacerait gratuitement les appareils défectueux. A la suite de cette annonce, sa valeur boursière chuta de 2 milliards de dollars.

Quelque soit la marque mise en cause et la nature du problème, on constate plusieurs points communs :

- La façon dont un individu peut fédérer de véritables communautés,
- La rapidité avec laquelle les faits s’enchaînent,
- La fragilité révélée des entreprises.

Les fervents du « consumers centric » sont servis – les défenseurs du « one to one » en ont pour leurs recommandations … les marketeurs en avait parlé … il est né … le consom’acteur. Mu par son intérêt propre, sans concession, ingérable, il s’impose dans le paysage des marques. L’internaute vient grossir les rangs des personnalités auxquelles l’entreprise se doit d’être redevable. Les rapports sont bels et bien, si ce n’est renversés, au moins très largement renégociées.

22:40 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

15.5 M de blogs actifs selon Technorati

Sur http://pisani.blog.lemonde.fr/category/mediasblogs/
Le 1er mai 2007


15,5 M de blogs actifs
A peine un cinquième des 75 millions de blogs recensés par Technorati ont été actualisés au cours des 3 derniers mois.

Et 90 jours, comme le fait remarquer Pete Child , est encore un critère bien laxiste (quand je n’interviens pas sur Transnets pendant trois jours j’ai l’impression que la fin du monde se rapproche à grands pas).

Le chiffre de 15,5 millions mis en avant par Heather Green sur son blog montre que la blogalaxie est moins immense qu’on est tenté de le croire. Encore faut-il ajouter que 15 millions de voix (ou même 10, ou 5) qui s’expriment et sont régulièrement entendues c’est “profondément plus que celles qui étaient engagées dans des discussions publiques il y a dix ans.”

Ajoutons deux informations importantes puisées dans le dernier rapport sur “l’État du web vivant” publié par David Sifry patron de Technorati:

La proportion des sites actifs décline (de 37% en mai 06 à 21% en mars 07)
Le nombre de billets mis en ligne quotidiennement augmente (mais le nombre de billets écrits en anglais diminue: de 39% en octobre 06 à 33% en mars 07. Le japonais est maintenant la première langue avec 37%).
Il est clair pour Sifry que “nous continuons à voir de la croissance dans la blogosphère mais cette croissance se ralentit”.

Pour Heather Green et quelques autres le tassement bénéficie à ceux qui sont déjà installés et s’explique par le fait que les nouveaux venus cherchent d’autres formes d’expression.

En résumé:

Le rythme de croissance de la blogalaxie est moins grand qu’il y a un an;
Les médias de participation (social media, dont les blogs sont la composante la plus connue) attirent de plus en plus d’internautes qui diversifient leurs modes d’expression;
Leur influence (nombre de sites de participation x nombre de lecteurs) croit sans doute beaucoup plus vite.
Ne serait-ce pas cela qu’il faudrait mesurer maintenant?

11/05/2007

Les blogs et la disparition des pyramides

Notre organisation sociale repose assez généralement sur une distribution pyramidale des rôles. Une minorité qui dirige pour une majorité qui exécute, une minorité qui met en forme l’information pour une majorité qui la consulte, une minorité qui conçoit des produits pour une majorité qui les consomment … Pour schématiques qu’ils soient, on pourrait multiplier les exemples.

Pendant les premières années, Internet n’a pas réellement mis à mal ce modèle. Dans sa proposition de faire circuler l’information gratuitement, il permettait de dépasser certaines contraintes, de temps et d’espaces. Se connecter sur la toile a toujours été de l’ordre de la navigation et l’internaute y a appris la libre circulation. Toutefois, le web 1.0 restait dans la norme de la répartition des rôles du « one to many ». Il reposait encore sur l’idée d’un éditeur mettant à disposition de ses visiteurs un contenu qu’il maîtrisait.

Le web 2.0 propose un nouvel ordre : le « many to many ». Il n’est plus ici question de pyramide. Si nous devions schématiser Internet et ses internautes, il faudrait animer un grand corps où chacun serait protéiforme et mutant, à priori récepteur, potentiellement émeteur, se déplaçant dans une logique d’autonomie et de lien. Et il n’est pas possible d’endiguer ce flux.

« Hier, la cuisine sur Internet, c’était des sites comme : aufeminin.com ou marmiton.org ; aujourd’hui, ce sont des millions de personnes qui discutent sur des centaines de blogs – qui créent des recettes, échangent des expériences, etc. La vie ! » François Laurent sur marketingisdead.

Le dernier échelon de la pyramide n’est pas négocié. Ici, pas de révolution, pas de bourreau ni de guillotine. Le dernier échelon se contente de disparaître au profit d’une nouvelle forme d’organisation. Et toute légitimité installée sur l’ancien modèle n’est plus avérée.

20:00 Publié dans 3.1 Blogs | Lien permanent | Commentaires (0)

Pistes d'explications du succès des blogs

Il est toujours un peu vain d’expliquer les raisons d’un succès.

Il en est de préalables - et d'autres objectives qui semblent souvent incontestables. Elles rappellent la réponse de cette jeune interviewée au journal de 20h00 :
« - Pourquoi pensez vous que l’opération le cinéma 18 heures, 18 francs remporte un tel succès ? »
- Eh ben, parce que c’est pas cher et puis c’est pas tard ! »
Indéniable certes, mais la réponse n’en conserve pas moins sa part de mystère.

La première raison du succès des blogs repose sur une condition préalable et nécessaire : Internet est maintenant ancré dans nos pratiques quotidiennes.

La majorité de la population française surfe. La dernière étude de Médiamétrie (janvier 2007) révèle que 29 961 000 français se sont connectés à Internet, soit 57,4% de la population, contre 27 210 000 (52,5%) un an plus tôt. Le temps mensuel moyen par visiteur unique consacré au web est de 22h 27mn. On reste loin des performances obtenues par la télévision – 5h 37 par jour – mais de la sphère privée à la sphère professionnelle Internet est partout.

Les conditions de consultation se sont fluidifiées, multipliées, simplifiées et les taux d’équipement grimpent. Au 4ème trimestre 2006, plus de 14 millions de foyers français (soit 54,9 %) sont équipés d'un micro-ordinateur, ce qui représente une augmentation de 13% en un an. Sur la même période, plus de 11 millions de foyers français (44,3%) ont eu accès à Internet, soit une progression de 19% en un an. Parmi la population internaute, 89,1% sont connectés à domicile en haut débit, soit un bond de 28% entre décembre 2005 et décembre 2006.

Par ailleurs, créer son blog : c’est simple et c’est rapide. En quelques clics et en quelques minutes, sans engagement, sans contrôle, vous choisissez vos codes personnels, votre propre adresse et votre blog est créé. L’internaute est guidé, de pages en pages, sans arguties technologiques : on ne dit pas comment ça marche, ni comment c’est fait … mais c’est bien fait et ça marche. Les outils sont généralement conviviaux, à la portée de tous ceux qui voudraient s’essayer à l’exercice.

Simple, rapide et pour former le trio gagnant … le blog est aussi gratuit. Même si des services premiums sont proposés, plus riches en fonctionnalités, le ticket d’entrée reste généralement offert.

Là où le web 1.0 imposait encore un certain niveau d’expertise ou de ressources pour se lancer dans la création et l’animation d’un site, le blog permet à tous d’éditer, de publier librement et sans contraintes d’aucune sorte.

Une technologie performante bien marketée ne suffit pourtant pas à assurer le succès. Les promesses induites par le produit comptent au moins autant. Les plates-formes de blogs n’en font aucune. Elles fournissent l’outil, en ce qui concerne l’usage, le blogueur reste totalement autonome. Mais on obtient ici au moins trois choses qui semblent séduire : la liberté, la visibilité et l’échange.

Créer son blog, c’est créer son espace de liberté. Pas de contrôle, pas de censure, pas de tabous. Tous les sujets sont ouverts, tous les tons sont autorisés, tous les formats sont possibles. De manière générale, il s’est créé un ton assez uniforme sur l’ensemble des blogs. La première personne se déploie : on se livre, on se confie, on donne, sans complexe, sa vision des choses. Le ressentie prend volontiers le pas sur l’analyse. On se tutoie, on s’interpelle, le ton souvent est familier, plus proche du parlé que de l’écrit. Quelle que soit la thématique générale, le sujet traité, les blogs ont gardé leur forme de carnet intime qui permet de parler de tout, de manière décontracté. Quant à l’emploi des supports multimédias, ils tiennent de la production familiale : pas de mise en scène, on ne redoute pas les plans fixes, les tenues sont décontractées, les décors ceux du quotidien, ni montage, ni maquillage. Pourtant, créer son blog s’est aussi se mettre en scène et se proposer au regard de l’autre. Il y a un narcissisme latent dans tout blogueur. La thèse peut se défendre. Toutefois, l’exercice n’est pas sans risque. Car si on se prête au regard de l’autre celui-ci ne manque pas de réagir … et les réactions peuvent être rapides, nombreuses et sans ménagement.

Parmi les auteurs à envisager le phénomène des blogs comme révélateur de tendances générationnelles plus profondes, Thierry Maillet défend la notion d’une « génération participation ».

Selon lui, il existe une génération unie par un système de valeurs et qui viendrait défier les valeurs de la société de consommation. Un individu hypermoderne, saturé par « l'hyper choix » et demandeur d'échanges horizontaux avec ses pairs sur le Web et le mobile. Habituée à l'abondance de l'information, cette génération s’approprierait la valeur d'usage des outils pour produire « du rêve ou de l'émotion ». Obligés de penser la vie autrement, ses membres auraient trouvé dans les nouvelles technologies le vecteur nécessaire. Au-delà des classes d’âges, des centres d’intérêt, des notions de CSP, selon Thierry Maillet la blogosphère serait le reflet le plus frappant de cette nouvelle réalité sociale.

Mesure de l’influence des blogueurs

IPSOS a tenté de répondre à cette question sous son angle économique (1).

Si les internautes font confiance à 60% à la presse, ils déclarent à 35% accorder du crédit aux commentaires délivrés sur les blogs ou aux commentaires «peer to peer» en général.

Mais si la faveur aux grands médias reste préservée, dans les faits, les internautes se montrent très sensibles aux écrits de leurs pairs.

Tout d’abord, on constate que l’information délivrée par Internet entre pour 45% dans les informations recherchées avant l’achat et 44% des internautes n’ont pas acheté un produit ou un service à cause de ce qu’ils ont pu lire sur Internet par d’autres clients ou particuliers.

D’autre part, les internautes se montrent très sensibles aux conseils positifs délivrés : 62% serait plus enclin à acheter un produit ou un service s’il lisait un commentaire positif sur ce produit ou service par d’autres consommateurs ou particuliers sur Internet.

Deux phénomènes peuvent être constatés : Internet prend aujourd’hui une place majeure dans les échanges d’informations concernant les produits – et ces informations échangées influencent considérablement les actes d’achat des internautes.


(1) Novembre 2006 – Quel est le pouvoir économique des blogs en Europe. 5 000 adultes âgés de 15 ans et plus, dont 2214 utilisent Internet à la maison ou au travail – sondage face à face à domicile.

Le profil des blogueurs

Pour être juste, nous devrions donc distinguer trois populations de blogueurs :

- les blogueurs passifs qui visitent les blogs comme on visite un site web 1.0, sans intervenir ou commenter.
Cette catégorie représente encore la très grande majorité des blogueurs,
- les blogueurs participatifs qui déposent leurs commentaires,
- les blogueurs créatifs qui produisent eux-mêmes un blog.

Des deux premières catégories, nous ne connaissons que peu de choses. Une étude de crmmetrix (1) démontre que les internautes qui consultent régulièrement les blogs le font pour s’informer (74.4%) ce qui reste une motivation très générique. Les notions de partage et d’échanges viennent derrière : partager des expériences et des passions (57%) et rechercher des conseils (56.7%).

En termes de profil, nous avons essentiellement affaire à des jeunes : 70.3 % des 16-24 ans ont déjà consulté un blog contre 40.5 % des plus de 35 ans.

Les blogueurs créatifs ont finalement un profil très proche des blogueurs passifs. Et toujours cette caractéristique : ils sont jeunes - plus de 70 % des créateurs de blogs ont entre 11 et 24 ans.

Cette proportion est à considérer de près dans l’analyse du phénomène. En effet, les particularités de cette tranche d’âge sont connues : adhésion forte et entière aux phénomènes de mode - désaffection à l’identique.

Certes, cette proportion est aussi à mettre en rapport avec le développement particulier à la France, de la plate-forme de la radio Skyrock qui draine une population d’adolescents et représente, comme nous l’avons déjà souligné, la locomotive du phénomène.

Cependant, le fait marquant de cette année 2006 est la progression des créateurs de blogs âgés de 25 à 49 ans qui représentent presque un quart des créateurs de blogs, soit 23,6% contre 15,2% au 3ème trimestre 2005. Cette tendance s’observe également dans la consultation de blogs : déjà plus d’un tiers des individus consultant des blogs (35,6%) ont entre 25 et 49 ans, contre plus d’un quart au troisième trimestre 2005 (25,8%). Plus encore, les 35-49 ans rattrapent les 11-15 ans : 19% des individus consultant des blogs ont entre 35 et 49 ans, contre 19,4% pour les 11-15 ans.

Le cabinet Forrester Research (2) a tenté de compléter ce profil. Le créateur de blog est avant tout un technophile, un primo adhérant aux nouvelles technologies. Il surfe plus souvent et plus longtemps que la moyenne des internautes - près de 80% se connectent quotidiennement et passent 16 heures pas semaine sur le Net, soit cinq heures de plus que l’internaute moyen. Par ailleurs, le blogueur créatif semble aussi plus ouvert à la publicité ciblée que les autres internautes (41% contre 37%).


(1) « BaroBlogs » le baromètre de la blogosphère est une étude exclusive de crmmetrix réalisé du 26 au 28 juin 2006 auprès d’un échantillon de 795 personnes représentatives de la population des internautes français issus de panel on line de crmmetrix.
(2) Cabinet Forrester, 7 377 internautes de Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne et Suède, novembre 2006

Audience des blogs

Aux Etats-Unis, la radio a mis 20 ans pour atteindre les 10 millions d’auditeurs, la télévision a mis 10 ans pour atteindre le même niveau. Il aura fallu moins de dix ans aux blogs pour réunir en France une audience de près de 9 millions d’internautes.

Dans son étude datée de novembre 2006, Médiamétrie présente les différents résultats de fréquentation des plates-formes qui souscrivent à ses services. Les chiffres sont impressionnants. Même si le leader Skyblog jouit d’une avance considérable, son score de 2 milliards de pages vues est à noter comme tout simplement phénoménal.

Médiamétrie souligne l’augmentation constante du phénomène des blogs : + 10 % de visites sur les six derniers mois soit plus de 14 millions de visites supplémentaires et plus 5mn et 35 secondes pour la durée des visites.

Ces constats soulignent au moins deux points essentiels. D’une part, les blogs ont pris une place majeure dans le paysage de l’Internet et poursuivent leur expansion et d’autre part le phénomène est porté par son leader à la hauteur de quasiment 80% des résultats.

Mais si, techniquement, les blogs sont intimement liés à leur plate forme, pour comprendre le phénomène, on doit l’envisager aussi dans son comportement cellulaire. Quelles sont les audiences que les blogs, pris un à un, génèrent réellement ? Comme nous l’avons évoqué, la très grande majorité des blogs a une audience nulle mais, dans ce foisonnement, quelques uns émergent.

Sept blogs ont un nombre de visites compris entre 640 000 et 400 000. Un score qui les situe parmi les soixante sites français les plus fréquentés, au bas de la liste certes, mais devant l’Opéra de Paris, les Inrockuptibles ou Vogue ... Sur les sept blogs concernés, cinq d’entre eux sont diffusés par Skyblog et s’adressent donc à un public jeune.

Bien qu’il ait provoqué des réactions très vives sur la blogosphère, le classement de Tecnocratie et Edelman présentant les cent premiers blogs les plus influents donne un éclairage intéressant. Les blogs cités ici recueillent des audiences moins fortes - le top 5 tourne autour de 50.000 visiteurs uniques. Mais il permet de recenser ceux qui fédèrent les communautés les plus ancrées.

Si les trois premiers blogs sont des blogs consacrés aux nouvelles technologies (Loïc Le Meur blog FR, Pointblog.com le magazine du blogging, TechCrunch en français) comme 22% des blogs cités, la majorité d’entre eux, soit 30 %, restent de véritables journaux intimes. Les autres blogs du classement se répartissent sur quatre autres thématiques : 19% sont consacrés à la cuisine, 11% à la culture, 11% à l’actualité et à la politique et 7% au média et au marketing.

Ces différents résultats nous permettent de visualiser le phénomène des blogs avec plus de précision :

- une majorité d’entre eux sont générés par une seule des plate formes et sont créés par une population très jeune,
- la très grande masse des blogs ne génère aucune audience,
- des sous-ensembles thématiques sont à distinguer,
- quelques blogs émergent en fédérant au sein de ces sous-ensembles une audience significative.

Près d’un tiers des internautes déclare fréquenter les blogs, soit environ 9 millions, et cette proportion a augmenté de plus de 29 % en un an.

Il est vrai qu’aujourd’hui les blogs ont acquis une très bonne visibilité :

- Certains sont mis en avant sur les sites média ou cités comme référence,
- Les moteurs de recherche généralistes ou spécialisés les référencent avec
efficacité grâce à des systèmes automatisés proposés par les plates formes qui sont souvent plus performants que ceux produits par les sites classiques,
- Les blogs sont réactualisés ce qui obligent les moteurs à les visiter plus régulièrement,
- Les blogs génèrent leur propre trafic : ils tissent un maillage serré par les liens directs qu’ils proposent de blog à blog les « trackbacks » ou rétrolien.
- Le déploiement des flux RSS permet aux blogs de se constituer une véritable
audience et de la fidéliser.

Mais les internautes ne se cantonnent à la consultation. Puisque les blogs proposent de commenter, les internautes commentent : ils sont plus de 16 % à le faire - soit 4.5 millions – une augmentation de 10 % par rapport à décembre 2005.

Certes, les vrais blogueurs, ceux qui apprivoisent le modèle, ceux qui créent leur propre blog, sont encore largement minoritaires. Ils représentent 13 % de la population totale des internautes – mais cette proportion a connu entre le 3ème trimestre 2006 et le 3ème trimestre 2005 une croissance de plus de 58 %. Les français seraient ainsi 3.6 millions à avoir créé leur blog personnel.

Nombre de blogs

Regarder le phénomène des blogs en chiffres reste complexe. Les sources sont multiples, la fiabilité des méthodes incertaine. On constate des écarts, des incohérences et de nombreuses imprécisions. Mais quel que soit l’outil de mesure choisi, on ne peut que constater la démesure des résultats obtenus.

Pour connaître le nombre des blogs, il faut se référer aux chiffres déclaratifs produits par les différentes plates-formes. Or, elles annoncent leur nombre d’abonnés sans faire intervenir d’organismes de contrôle et sans indiquer l’écart entre le nombre de blogs créés et le nombre de blogs réellement actifs - notion qui, par ailleurs, mériterait d’être définie et normée.

Toutefois, si la rigueur des chiffres reste à mettre en place, il est incontestable que le phénomène « blog » s’est installé sur la toile et dans les usages avec une furieuse rapidité et qu’il continue de croître. Selon Technocratie , la blogosphère aurait vu sa taille multiplier par 16 de 2004 à 2006 et plusieurs études convergent pour affirmer que le succès de ce phénomène est particulièrement prégnant en France. On compterait à ce jour 150 millions de blogs à travers le monde dont 9 millions en France (1).


(1) - Sources : Blog Herald Tribune, Tecnorati, Journal du Net, mars 2006

Courte définition des blogs

Les blogs font partie de cet ensemble du web 2.0. Ils en sont certainement la plus connue et la plus radicale des applications. En effet, le blog franchit le pas supplémentaire qui permet à chaque internaute de devenir éditeur de son propre média.

Le terme vient de la contraction anglaise de « web-log » qui signifie « carnet de bord Web ». La naissance du phénomène remonte à la fin des années 90 et nous vient des Etats-Unis.

Il existe plusieurs plates-formes de création et d’hébergement de blogs. Elles proposent peu ou prou des fonctionnalités semblables et directement issues des technologies du Web 2.0.

Elles offrent des ergonomies riches et agréables. Les contributions sont archivées de manière anté-chronologique mais la structuration en dossiers thématiques et l’intégration de moteurs de recherche peuvent faciliter la navigation entre les contenus. La mise en forme est personnalisable et intègre l’image, le son et la vidéo.

Par ailleurs, tous les systèmes d’échanges sont à disposition : il est possible d’activer des flux RSS afin que les lecteurs soient alertés en temps réel de toute nouvelle chronique et de créer des liens renvoyant sur d’autres sites ou d’autres blogs.

Enfin, l’interactivité est réelle puisque les visiteurs ont la possibilité de délivrer leur commentaire édité de manière immédiate.

Ainsi, les blogs recouvrent d’emblée trois dimensions elles-mêmes déclinables :

- une dimension de publication d’informations qui a la particularité de pouvoir utiliser tous les formats,
- une dimension d’échange de contenus qui peut être dans une logique push ou pull,
- une dimension de dialogue qui s’exerce entre l’auteur et ses lecteurs et entre les lecteurs eux mêmes.

L’ensemble des blogs a été baptisé « blogosphère » terme générique qui ne doit pas cacher la grande hétérogénéité qu’il recouvre.

En effet, la blogosphère est composée d’une myriade de sous ensembles qui ne sont pas forcément rattachés les uns aux autres. Ils se distinguent selon des catégories d’âges et de thématiques. On peut en effet s’interroger sur le lien qui existe entre les blogs d’adolescents, ceux des passionnés de cuisine ou des fous d’aviation, les blogs à portée politique ou ceux consacrés au jardinage si ce n’est celui d’utiliser une technologie commune ?

La majorité des blogs se compose de carnets intimes qui naviguent en électrons libres ou simplement connectés à leur proche entourage. D’autres, moins nombreux, s’illustrent par l’expression d’une passion ou d’une expertise et parviennent à intégrer des communautés plus ou moins denses. Une dernière catégorie pourrait être identifiée comme les « clusters » qui parviennent à obtenir une visibilité forte sur leur sous ensemble en devenant des références admises.

Toutefois, si les intentions sont multiples, elles ont pour objet commun d’être la vitrine d’une expression particulière qui s’offre potentiellement à la lecture de tous.

Courte définition Web 2.0

Le phénomène du blog doit être replacé dans la perspective générale des évolutions d’Internet. En effet, il n’est que la partie la plus clairement identifiée de ce qu’il est admis d’appeler le Web 2.0.

I.I Le Web 2.0

L’expression s’est imposée mais sa définition tarde à se stabiliser. C’est qu’elle recouvre une réalité encore mouvante et protéiforme.

Le web 2.0 est d’abord une agrégation de différentes évolutions techniques. Elles ne sont pas forcément récentes, elles n’ont pas de rapports entre elles et touchent des fonctionnalités différentes. Cependant, elles ont pour conséquence d’améliorer l’ergonomie des sites, de faciliter la navigation, de fluidifier l’échange des contenus.
L’ergonomie génération 2.0 permet d’éditer plus d’informations, obtenues en moins de clics et dans un temps de chargement moins long. Les sites paraissent plus pratiques, plus animés, plus ludiques.
La circulation des contenus est facilitée par l’utilisation des flux RSS qui permettent aux visiteurs d’être alertés de l’édition de chaque nouveau contenu sans passer par la publication de news letter.
Mais les bouleversements les plus notables du Web 2.0 sont ceux qui dépassent le langage technique. Ils se situent dans le changement radical du mode de relation entre l’éditeur du contenu et son lecteur.

En effet, certains sites se distinguent par leur système d’organisation en livrant la hiérarchisation de leur contenu aux internautes eux-mêmes. Par un système de notation, ces derniers peuvent activer un classement qui déterminera l’ordre d’apparition générique. Une partie du succès des diffuseurs de vidéo YouTube ou de la plateforme de photos Flickr repose sur la mise en avant de ce principe. D’autres sites permettent aux visiteurs de composer eux-mêmes tout ou partie des articles. L’encyclopédie en ligne Wiképédia est ainsi le fruit d’un travail collaboratif ou chacun peut livrer un article ou apporter un correctif à un sujet déjà édité.

Par ailleurs, le web 2.0 fédère des protocoles de communication ouverts qui permettent de générer des interfaces de dialogues. Les sites peuvent offrir des zones de commentaires où l’internaute est libre de réagir à l’article initial ou aux commentaires déposés par un lecteur précédent.

Ainsi, la véritable évolution du web 2.0 est de changer la posture de l’internaute : d’un statut de simple lecteur, il devient acteur, collaborateur, co-éditeur des sites. L’interactivité y gagne un nouveau galon.

10/05/2007

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09/05/2007

Fedex ... craquer pour son boss ...

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08/05/2007

Le bonheur des produits dérivés


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06/05/2007

Le référencement des blogs

Journal du Net le 23/06/2006

Les blogs n'ont pas à rougir de leurs chiffres de consultation. Certains d'entre eux rencontrent d'ailleurs des succès d'audience enviés par les sites marchands. Outre le phénomène d'échange de liens, ces sites deviennent de véritables concurrents pour le positionnement dans les moteurs de recherche.

Une idée communément acquise veut qu'un blog soit plus facilement pris en compte par les moteurs de recherche. Qu'en est-il vraiment ? "Le blog est d'abord un site. Pour un moteur de recherche, rien ne distingue un blog d'un site traditionnel, répond Sébastien Billard, consultant en référencement pour l'agence Sumhit.

En clair, le format "blog" n'est pas indexé en priorité. Et comme pour tout autre site, les critères requis par les moteurs pour un bon référencement sont de mise, même si le travail à fournir est plus léger.

Du point de vue de la structure des pages, aucun travail n'est à fournir. Pour rappel, les blogs sont des pages déjà construites, où l'internaute n'accède pas au code html, mis en place automatiquement.

"Les blogs sont constitués de templates très bien codés et qui correspondent aux critères d'indexation et de positionnement des moteurs", indique Rudy Harel, responsable de la génération de trafic et référencement au sein d'Adistar l'Agence. "Il est rare de voir des sites aussi bien codés sans avoir à fournir d'efforts particuliers. Le blog reste un modèle parfait pour les moteurs", ajoute-t-il.

"Les blogs offrent la possibilité de compter sur de nombreux liens"
(Rudy Harel - Adistar l'Agence)
Et inutile de chercher une plate-forme de blogs plus performante que les autres : "Globalement les plates-formes sont bien construites. Il n'y a pas une qui soit moins bien qu'une autre", précise Sébastien Billard (lire le diaporama sur les plates-formes de blogs d'avril 2006).

"En plus de leur architecture simplifiée, les blogs offrent la possibilité de compter sur de nombreux liens internes et de faire des échanges de liens externes", ajoute Rudy Harel. Des liens redistribuent sur toutes les pages du blog, vers les différentes catégories et les archives. "On ne trouve pas une page avec un lien unique", confirme Sébastien Billard.

Le travail du référencement doit donc se concentrer sur le contenu et les titres. Savoir titrer peut devenir un avantage certain : "le titre du post revient régulièrement dans la page : dans les balises 'title' et 'alt', dans l'url du post, mais aussi dans les liens amenant sur cette page", indique Rudy Harel.

Il est donc conseillé d'utiliser le bon mot clé et de ne pas faire d'abréviations. Pris en compte en priorité, les mots clés qui composent le titre de la page seront récupérés et analysés par les moteurs.

Ces derniers ne s'arrêteront bien évidemment pas à l'intitulé de la page et indexeront le contenu lui-même. Là aussi, l'utilisation de mots clé et leur mise en forme sera jugée par les robots indexeurs. Nommer les images est aussi un bon moyen pour augmenter ses chances de sortir en bonne position sur une requête.

D'autres avantages sont procurés par le format blog, dont la mise à jour régulière, que les moteurs apprécient particulièrement, ces derniers s'adaptant à la fréquence de rafraîchissement des données. "La mise à jour du contenu d'un blog est souvent plus régulière que sur un site statique. Si on ajoute à cela les différents commentaires postés, le moteur repassera plus souvent sur le site pour prendre en compte ces changements", analyse le responsable référencement d'Adistar.

"Il est inutile de créer un blog pour la forme, uniquement pour le référencement"
(Sébastien Billard - Sumhit)
"Une fois que le contenu est là, s'il est intéressant et fédérateur, les gens viendront naturellement et feront des liens vers ce site", continue-t-il, rejoint en cela par Sébastien Billard. "Un blog doit avoir un effet boule de neige", c'est-à-dire de plus en plus de liens venant au fur et à mesure de sites dits d'influence.

"L'usage du blog passe par le phénomène communautaire. Les trackbacks, liens en double sens, créent un réseau de liens dense et augmentent de ce fait la popularité". Un des conseils à suivre est donc de faciliter la tâche aux lecteurs en leur permettant d'accéder rapidement à la souscription aux fils RSS.

Le nom de domaine est également un élément essentiel pour le positionnement sur les moteurs. L'URL étant un des premiers critères d'indexation par les moteurs (lire l'article du 03/02/2006). "Il est bien sûr préférable d'avoir un nom de domaine en propre, pour le référencement d'une part, mais aussi pour s'inscrire dans une démarche pérenne. Etre dépendant d'un service qui est susceptible de fermer à tout moment peut s'avérer délicat", signale le responsable référencement d'Adistar.

Enfin, les blogs peuvent s'inscrire dans les moteurs de recherche traditionnels et dans les annuaires spécialisés, comme Technorati ou Blogonautes, ou encore Ask et Google qui proposent un moteur réservé au blogs. "L'une des particularités de certains de ces annuaires réside dans la possibilité de 'pinguer', c'est-à-dire envoyer un signal informant de la mise à jour du contenu", précise l'expert de Sumhit.

En clair, un blog demande moins de travail pour être bien pris en compte par les moteurs. Cependant, ce site doit s'intégrer dans un esprit communautaire, être géré régulièrement et proposer un contenu à valeur ajoutée.

"Il n'y a pas de prime au blog pour le référencement. Il est inutile de créer un blog pour la forme, uniquement pour le référencement. Ce ne serait pas durable et surtout pas utile. Un blog doit être créé pour communiquer et échanger. Si une communauté ne se crée pas autour du site, il n'a pas d'utilité et on obtiendra en conséquence une mauvaise indexation ", conclut Sébastien Billard.

Emmeline RATIER, JDN Solutions