22/02/2008
Facebook - petite chute sur janvier
Le nombre de visiteurs uniques au Royaume-Uni a baissé de 5% entre décembre et janvier selon Nielsen Online ... Mais quand on s'offre une croissance de 712% sur l'année, qu'est ce que cela peut bien signifier ? L'amorce d'une stabilisation, le début de l'exode ou ... rien du tout.
Réactions et analyse dans l'article d'Ecrans de Libération.
A lire sur :
http://www.ecrans.fr/Facebook-debut-de-la-fin,3431.html
Dans Ecran par Astrid Girardeau le 21.02.08
"Débandade ou simple coup de mou ? Facebook vient d’enregistrer sa première chute d’audience au Royaume-Uni, un des pays pourtant les plus friands de sites de réseau social. Après une impressionnante croissance continue depuis dix-sept mois, le nombre de visiteurs uniques de Facebook au Royaume-Uni a baissé de 5% entre décembre 2007 et janvier 2008 d’après l’institut de sondages Nielsen Online. Le site a effet perdu 400.000 visiteurs, passant de 8,9 millions à 8,5 millions de visiteurs (1).
Cela pourrait s’expliquer par la mauvaise publicité sur la protection de la vie privée et les dérives de l’utilisation des données personnelles suite à la mise en place de sa nouvelle armada publicitaire en novembre dernier. Mais les deux autres principaux réseaux sociaux, MySpace (5 millions) et Bebo (4,1 millions), ont également enregistré une baisse pendant cette même période. MySpace a en effet chuté de 5% entre décembre et janvier (et de 14% sur les trois derniers mois), et Bebo de 2%. L’autre principale explication serait une certaine lassitude, une fois la période découverte et de forte médiatisation passée.
Alors, début de l’exode ? « Il y a eu une première vague énorme de personnes venant s’inscrire sur le site, mais maintenant je pense que les gens en ont simplement marre d’être bombardés de spams et d’être mordu par leurs “amis vampires” ou d’avoir des dizaines de demandes chaque fois qu’ils se connectent » estime Luc Peters du magazine T3. Alex Burmaster, analyste chez Nielsen, est plus réservé :« tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une baisse d’audience pendant un mois ne veut pas dire le déclin de Facebook ni des réseaux sociaux. Il était inévitable que les taux de croissance du début ne puissent pas être soutenus et les principaux réseaux sociaux ont atteint un pallier ces derniers mois ».
Selon Burmaster, le marché est aujourd’hui saturé et pour continuer à croître, les principaux sites actuels de réseau social vont devoir entrer dans une phase de concurrence plus intense — « la croissance va davantage consister à récupérer le public de leurs concurrents qu’à attirer de nouvelles personnes » — et pour s’imposer, les nouveaux vont devoir trouver un créneau. Citant l’exemple de WAYN (Where Are You Now), un réseau social basé sur le voyage, il estime que le véritable potentiel de croissance se situe dans les réseaux de niche, « ceux qui sont fondés sur un mode de vie ou un centre d’intérêt particulier, tels que les voyages, la musique, le luxe ou le business ».
Même son de cloche sur le site anglais Tech : « les principaux acteurs n’ont pas à paniquer, car l’appétit mondial pour les réseaux sociaux reste insatiable ». Rappelant que, malgré cette baisse, l’audience de Facebook au Royaume-Uni a connu une augmentation de 712% sur les douze derniers mois, le journal anglais estime que « le creux du mois dernier n’est qu’une goutte dans l’océan. » Dans le Guardian, Mark Sweney relativise également l’annonce, et surtout les chiffres de Nielsen car l’institut mesure uniquement les gens qui se connectent depuis leur lieu de travail ou leur maison, et ne prend pas en compte les écoles, universités ou cybercafés. « Ce qui signifie que les jeunes internautes sont sous-évalués », estime t-il.
Enfin, sur Register, Chris Williams se fait plus cynique : « Vous vous rappelez quand Facebook était l’avenir et était supposé peser 51 milliards de dollars ? Écartez-vous, car l’échec va être mémorable. »
(1) Les chiffres de Nielsen pour la France montre aussi une baisse pour Facebook, mais de bien moindre ampleur (1,889 millions de visiteurs uniques en décembre à 1,870 millions en janvier).
13:05 Publié dans 1. Chiffres Marché Internet & Publicitaire, 2.2 Pub, 3.2 Neomedia, 5. Actualités | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.