18/07/2008

Chiffres 1er semestre 2008 - marché publicitaire français - par TNS Media Intelligence

Avec +7,1% d’investissements publicitaires, juin confirme le rebond observé les mois précédents pour au final présenter une croissance modeste sur le 1er semestre à +6,6%.

Au-delà de l’évolution globale du 1er semestre, force est de constater deux phénomènes distincts.

Le premier concerne l’existence de deux périodes au cours de ce semestre avec un 1er trimestre aux performances médiocres (affichant +3,9%) et un rebond au second trimestre à 9% qui bien qu’encourageant n’augure nullement des performances à venir. La hausse massive du coût de l’énergie pénalise le pouvoir d’achat et le moral des ménages, l’industrie agro alimentaire est pointée du doigt pour sa contribution au niveau d’inflation mais aussi pour son manque d’enthousiasme dans la lutte contre l’obésité infantile, le secteur bancaire français semble s’enfoncer dans les conséquences de la crise des sub-primes, l’automobile vit sous perfusion du succès du système de bonus….autant de phénomènes qui pèseront nécessairement sur la rentrée en souhaitant que certains éléments positifs (les JO en période habituellement creuse, le Mondial de l’Auto de Paris et son cortège de lancements ou une agressivité commerciale retrouvée des distributeurs par exemple) viennent apporter leurs touches d’embellie pour les derniers mois de l’année.

Le second phénomène apparaît à l’analyse des performances des media. Outre des effets de base positifs pour certains, le climat d’incertitude semble bénéficier aux médias les plus réactifs à savoir les quotidiens nationaux (+6,9% en valeur et +2,8% en volume) et les stations de radio généralistes (+8% en valeur malgré un recul de -3,7% en volume). Parmi les fortes croissances on citera également internet qui avec +38% contribue pour 65% à la hausse générale tous média et la TNT (+118%) qui continue son irrésistible ascension. Côté évolutions en demi-teinte la publicité extérieure évolue modestement (+3,2%) mais présente un retour des distributeurs et des performances assez homogènes sur plusieurs de ses secteurs captifs. Toujours parmi les évolutions modestes on peut encore citer celle des magazines avec +2,4% en valeur mais un net retrait des volumes -4,2%. Enfin, certains média souffrent particulièrement et tirent le marché vers le bas. Il s’agit des chaînes de télévision nationales (-2,9% en données valeur redressées mais surtout -7,4% en durée de publicité) mais également les stations de radio musicales toujours en recul tant en volume qu’en valeur.

L’analyse sectorielle montre des évolutions contrastées. Si les 10 principaux secteurs progressent sur le 1er semestre 2008, certains secteurs enregistrent des évolutions bien inférieures à la moyenne. Ainsi, les Etablissements Financiers et Assurances, toujours touchés par la crise des sub-primes, annoncent une faible progression de 1,2% sur le semestre. La grande consommation se désengage sur l’ensemble des media et affiche sur le cumul à date une activité publicitaire quasi stable. L’Automobile, bien qu’enregistrant l’une des plus belles performances sur le mois de juin (+20,8%), affiche une progression nettement moindre sur le semestre (+5,3%). Enfin, la Distribution, toujours premier secteur investisseur, enregistre de fort taux de croissance que ce soit sur le mois courant (+14,2%) ou au cumul à date (+8,7%). A noter que le fait marquant du semestre est le désengagement des distributeurs en télévision au bénéfice des media radio et publicité extérieure.

Les commentaires sont fermés.